Triomphe carthaginois
Le CFC n’a pas eu de mal à confirmer sa supériorité et s’adjuger son premier titre de l’épreuve. Prestigieux.
La fête était totale à Béja. Une nombreuse assistance, du show, de l’animation et un débat nordsud de belle facture. Cette belle ville fière d’accueillir pour la première fois un tel festin a gagné le pari en offrant toutes les commodités et en assurant une organisation sans faille. Le tout en étroite collaboration avec la FTVB qui a eu le mérite de revivre l’épreuve après une éclipse qui a duré sept ans. L’initiative largement appréciée est à son honneur et fut l’occasion pour que la famille volleyballistique se rassemble dans une ambiance de joie et d’émotions. On a eu le droit d’assister à une confrontation qualifiée au départ d’assez musclée, belle, équilibrée, d’autant qu’elle regroupe les meilleures équipes sur la scène, pourvoyeuses de l’équipe nationale féminine, et rompues aux grandes manifestations africaines et arabes. Le CFC qui trouve pour la première fois ce genre de compétitions s’est montré supérieur, beaucoup plus compétitif et performant. Le CSS qui en était à sa cinquième supercoupe a fait le poids certes, mais surtout de l’étincelle qui fait la différence entre la réussite et l’échec notamment lors des fins des premier et troisième sets que les Carthaginoises ont remportés avec autant d’efforts et de savoirfaire dans les moments cruciaux 25-23 et 25-23. Le second set était aussi l’affaire du CFC mais sans éprouver de difficultés pour le dominer de bout en bout 25-15. Ce fut un résultat logique. Les coéquipières de Meriem Brik, l’actrice providentielle, puisaient leur force dans la constance du rendement et la complémentarité entre les secteurs du jeu et la rapidité de revenir à la charge quand l’adversaire prenait l’ascendant et croyait réellement en ses chances. Le CSS ne se présentait pas au top de sa forme. Il a dû baisser pavillon. Le manque de synchronisation entre la passeure et les attaquantes sur les ailes et les erreurs sur le plan de la zone arrière qui se sont multipliées au niveau de la couverture lui ont été fatales. C’est à ces niveaux que la différence s’est faite. La capitaine du CFC Meriem Brik affichait un sourire bien compréhensible et résume la performance de son équipe: «La rencontre a réuni deux équipes à valeurs égales et qui se connaissent parfaitement. Le CFC a bien préparé son plan de jeu, ce qui lui a permis d’évoluer convenablement et parfois avec une certaine aisance. On a évité tout flottement, toute déconcentration. L’homogénéité de l’équipe et son endurance mentale ont prévalu, en fin de compte, et la belle victoire réalisée nous donnera des ailes pour la suite du parcours en championnat national et en coupe de Tunisie. Nous y tenons bon».
Palmarès de la Supercoupe
1er octobre 2003 : COK-CSS 2 octobre 2005 : CSS-Al Hilal 3 février 2007 : CSS-COK 4 avril 2008 : Al Hilal-COK 5 février 2009 : USC-CSS 6 mars 2010 : CSS-USC 7 février 2018 : CFC-CSS 3-2 3-0 3-2 3-1 3-2 3-1 3-0