«Inquiétant…»
… souligne l’ex-président du CSHL qui estime que l’exode des joueurs tunisiens maintenant aura une influence néfaste sur eux au Mondial.
«Déjà très faible, la Ligue 1 va souffrir inexorablement de ce nouvel attrait pour des équipes du haut du tableau. Amputée d’une bonne dizaines de joueurs pendant ce mercato, la Ligue 1 n’a plus les moyens de lutter financièrement parlant avec les clubs saoudiens qui ont eu l’intelligence et l’opportunité d’envoyer leurs internationaux en Espagne pour se préparer au Mondial 2018 dans de bonnes conditions. Je suis assez étonné du silence de la FTF et de Nabil Maâloul face à l’exode saoudien. Que doit faire le football tunisien pour relever le niveau ? A mon avis, il faut tourner vers la formation, ce qu’on fait depuis longtemps. Ce qui m’inquiète énormément, c’est le départ massif de nos internationaux en Arabie Saoudite à quelques mois du Mondial et ce pour combler le vide laissé par les internationaux saoudiens. Ils ont manqué d’ambitions et ceux qui ont dit que le footballeur tunisien ne pense qu’à l’argent ont raison. Il est bon de souligner que les expatriés ne trouvent pas de porte de sortie convenable et à la hauteur de leurs ambitions. Envisageront-ils alors un retour en Tunisie après le Mondial, avec des conditions salariales moins avantageuses? Difficile à dire. Dans le contexte actuel, il est impossible de ne pas s’inquiéter pour le niveau du championnat de Tunisie. Je suis aussi contre ceux qui disent que les clubs n’ont pas les moyens de garder leurs joueurs. C’est fait. A quelques mois du Mondial, à mon avis, il faut garder les joueurs internationaux dans une stratégie conçue par la FTF et Nabil Maâloul. Mais en vain, je crois que tout le monde est impliqué dans ce départ massif en Arabie Saoudite. Il y a un exemple frappant venu de l’Egypte. Certes, il y a eu des départs, mais ceux-ci ne concernent que les joueurs qui ne jouent pas souvent. Les Egyptiens étaient plus réalistes et plus clairvoyants que nous, c’est bien dommage pour notre football et notre équipe nationale. L’argent a dominé les débats au détriment du pays».
B. K.