«Une plaie pour le football tunisien…»
…a dit l’ex-stratège du CSHL, qui voit que la situation actuelle de notre football est floue, vu le départ massif de nos internationaux en Arabie Saoudite.
« Hier encore fournisseur de talents, joueurs, cadres techniques, entraîneurs pour les grosses écuries saoudiennes et qataries, la Tunisie voit peu à peu des joueurs confirmés ou pas tout à fait confirmés quitter la Tunisie pour intégrer les équipes du haut et du bas de tableau saoudien. Encore marginal il y a peu, le phénomène a pris une ampleur énorme depuis trois semaines. Sassi, Balbouli, Ben Youssef, Naguez, Ben Amor, etc., sont tous partis. Pourquoi un tel exode ? Les clubs saoudiens — sans leurs internationaux partis en Espagne — sont devenus au coeur de ce mercato hivernal de nouveaux «eldorado» pour des joueurs tunisiens en quête de dollars et non d’une carrière footballistique plus «excitante». Pourtant, nos joueurs étaient très bien payés en Tunisie. Quelle est la position de la FTF et celle de Nabil Maâloul ? Ils vont jouer dans un championnat faible sans passion, puisque les meilleurs joueurs internationaux saoudiens ont été transférés en Espagne pour progresser et vivre les durs entraînements des clubs européens. Je crois que nos internationaux ont été attirés par la culture de l’argent. Cela va se répercuter sur le prochain Mondial. C’est bien dommage pour notre football. Certes, j’étais au Qatar et je sais comment on joue au football. C’est au ralenti. Regardez Youssef Msakni, il joue debout et marque. C’est un exemple pour vous affirmer que le football dans le Golfe est un petit football. Pourtant, est-ce suffisant pour expliquer un tel exode ? La saignée des clubs tunisiens se faisait principalement à destination des grands noms des championnats européens comme Baya, Ben Htira, Harbaoui, Témime, Sassi, etc., mais la tendance s’est ralentie depuis quelques années, et ce, parce que nos joueurs n’ont pas le niveau et aussi parce que notre football est en régression. Nos joueurs ne pensent qu’à l’aspect financier et c’est pour cette raison qu’ils sont indésirables en Europe, mais recrutés comme réservistes en Arabie Saoudite.
B. K.