une décision, des enseignements
L’IRRÉPARABLE s’est produit, hier, et les députés du Parlement européen ont réservé une bien mauvaise surprise à la Tunisie en votant son inscription sur la liste noire des pays «susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme».
Autrement dit, et en utilisant des termes plus clairs et plus simples, le Parlement de l’Union européenne, notre partenaire stratégique n°1, considère la Tunisie comme un pays où il est facile de blanchir l’argent sale et de financer les actions terroristes.
Le coup est dur à supporter d’autant plus qu’il intervient à moins de deux mois de la décision de la même Union européenne de retirer le nom de la Tunisie de la liste noire des pays considérés comme des paradis fiscaux.
Les bailleurs de fonds internationaux, dont en premier lieu le Fonds monétaire international, risquent de changer de comportement avec la Tunisie et traiter «cette démocratie naissante qui a besoin de soutien», de l’aveu même du communiqué publié sur le site du Parlement européen, avec beaucoup de méfiance et de circonspection.
Maintenant que la décision est prise et que la Tunisie se trouve dans l’obligation d’arracher de nouveau la confiance de ses partenaires, la question qui se pose avec insistance est la suivante : qu’estce que le gouvernement Youssef Chahed doit entreprendre afin de convaincre ses partenaires européens de la crédibilité des mesures qu’il a déjà prises pour «renforcer son système financier contre les activités criminelles» ?
Une fois la colère, la surprise et la stupéfaction passées (même si plusieurs parties s’attendaient à la décision du Parlement européen), il est du devoir de tous les acteurs politiques au pouvoir et dans l’opposition de procéder à un dialogue national pour la recherche d’une solution consensuelle qui permettrait à la Tunisie de renouer avec son image d’antan.
une fois la colère, la surprise et la stupéfaction passées (même si plusieurs parties s’attendaient à la décision du parlement européen), il est du devoir de tous les acteurs politiques au pouvoir et dans l’opposition de procéder à un dialogue national pour la recherche d’une solution consensuelle qui permettrait à la Tunisie de renouer avec son image d’antan.