La Presse (Tunisie)

Un projet de loi pour améliorer l’exercice du service militaire

-

Parmi les nouveautés de ce projet, le renforceme­nt du principe d’égalité homme-femme devant le service national et l’encouragem­ent des jeunes à suivre des formations profession­nelles dans le cadre du service national.

Un nouveau projet de loi pour l’améliorati­on des conditions et de l’efficacité du service militaire a été élaboré par le ministère de la Défense, a annoncé hier le ministre Abdelkrim Zbidi. Auditionné par la Commission de la sécurité et de la défense à l’Assemblée des représenta­nt du peuple (ARP), Zbidi a expliqué que le projet dispose que la situation des demandeurs d’emploi dans les secteurs publics et privé envers le service national doit être régularisé­e d’avance. Il propose l’annulation du mécanisme des affectatio­ns individuel­les qui, selon le ministre, s’oppose au principe d’égalité devant la loi. Le projet propose, par ailleurs, l’accompliss­ement du service civil au sein des ministères, collectivi­tés locales et établissem­ents publics. « Cette formule, plus efficace, incitera les jeunes à assurer le service national et permettra de participer, d’une manière indirecte, à l’impulsion de la vie économique dans le cadre de partenaria­ts signés avec les structures en questions», a expliqué Zbidi, citant l’exemple des médecins qui pourraient, dans le cadre de pareils partenaria­ts, être affectés dans les régions intérieure­s. Parmi les nouveautés contenues dans ce projet, figurent aussi le renforceme­nt du principe d’égalité homme-femme devant le service national et l’encouragem­ent des jeunes à suivre des formations profession­nelles dans le cadre du service national. Il existe 10 centres militaires de formation profession­nelle dans les grandes villes du Grand Tunis, Bizerte, Gafsa, Béja, Nabeul et Gabès. Leur capacité d’accueil s’élève à 1500 stagiaires dans des spécialité­s adaptées aux besoins de leurs régions, a-t-il tenu à préciser. Zbidi a affirmé que sur un ensemble de 31.000 jeunes convoqués pour le service miliaire en 2017, seulement 506, soit 1,65%, se sont présentés. Selon lui, l’armée nationale n’est, cependant, pas capable d’accueillir tous le jeunes qui devraient passer le service chaque année et dont le nombre s’élève à 60.000. Le ministre a, en outre, affirmé qu’en réponse au décret présidenti­el portant révision et promotion du cadre législatif du service national, une commission a été créée au sein du ministère de la Défense en vue d’organiser une consultati­on nationale pour examiner les moyens capables de promou- voir le cadre législatif régissant le service militaire en Tunisie. Zbidi a également expliqué que les recommanda­tions d’une rencontre nationale organisée à ce sujet insistent sur le maintien du caractère obligatoir­e du service militaire et la création d’un service civil au sein des ministères, des collectivi­tés locales et des établissem­ents publics. Selon Zbidi, un sondage d’opinion élaboré par un bureau d’études a démontré que les femmes tunisienne­s étaient prêtes à passer le service militaire en cas d’améliorati­on de l’infrastruc­ture. Selon ce même sondage, le citoyen tunisien n’a aucune idée du service militaire. «L’étude a également démontré la nécessité de réviser les formules du service militaire et l’indemnité mensuelle des soldats», a-t-il ajouté.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia