Le combat d’une vie...
Il y a de ces jeunes joueurs clubistes dont les aptitudes sont de nature à enjoliver une belle construction collective. Mais il y a aussi de ces entraîneurs dont la présence peut être une étape captivante dans la vie collective de l’équipe. La présence de
LE CA ne perd pas ses bonnes habitudes. Au-delà des titres et des consécrations, le mérite d’une équipe de cette envergure est incontestablement cette faculté de rebondir indépendamment des contextes et des contraintes, la plupart du temps extrasportives. Ça n’a pas été réellement le cas ces dernières années. Mais ça reste toujours une vocation au sein d’une équipe capable d’épouser tous les styles, de relever tous les défis. On le voyait déjà venir : l’équipe clubiste avait besoin depuis longtemps de repartir sur de nouvelles bases, un nouveau cycle, avec des joueurs compétitifs à toute épreuve, une politique et une stratégie complètement différentes de ce que quelques-uns de ses responsables avaient adoptées, notamment en se trouvant dans l’incapacité d’assurer la bonne alchimie face aux exigences qui pointaient à l’horizon. On en est aujourd’hui convaincu. Le CA fait partie de ces équipes qui peuvent être amenées à exprimer des choses au-delà de ce qu’on pourrait attendre. Plus encore: lorsque ses joueurs se donnent des responsabilités, ils peuvent avancer, progresser. Dans le coeur du marasme, certains ont pu surgir, laissant penser qu’ils sont toujours capables de forcer le destin. C’est qu’en quelques matches, leur marge d’évolution était à la fois tranchante et significative. La nouvelle étape clubiste répond à l’impératif d’élaborer un plan de travail qui s’inscrit dans la durée et qui tient compte des échéances futures. Il faut dire qu’à court ou à long terme, le CA aura toujours un statut à défendre. Une place à préserver. Ce n’est pas certainement toujours facile, mais le défi est tout le temps lancé. Les hommes, mais aussi les moyens pour une pareille entreprise, sontils aujourd’hui là ? Quelle qualité technique ? Quelle rigueur ? Quelle fierté pour le maillot ? La recette fait encore mal. Chacune des étapes à travers laquelle l’équipe clubiste est passée l’a forcément préparée pour la suivante. Le CA n’a pas fait ces derniers temps les saisons qu’il aurait voulues. Son parcours n’a pas été une réussite totale, mais il peut constituer une bonne matière sur laquelle tous ceux qui sont liés de près ou de loin à l’avenir de l’équipe peuvent bâtir. Aujourd’hui, on peut affirmer que l’équipe clubiste ne manque ni de rigueur, ni d’allure. Il n’en demeure pas moins que le parcours aurait dû être meilleur, voire plus conséquent. Cela met en évidence les impératifs à prendre en considération pour se relancer. Il y a de ces jeunes joueurs dont les aptitudes sont de nature à enjoliver une belle construction collective. Mais il y a aussi de ces entraîneurs dont la présence peut être une étape captivante dans la vie collective de l’équipe. Cela représente même un état de grâce qui peut entraîner une vague porteuse et bénéfique. Bertrand Marchand a flairé le bon coup en préservant les traditions de jeu d’une équipe portée vers l’offensive. C’est l’étoffe des champions, diront certains. Mais il a visiblement apporté sa touche. Dans tout ce qui est aujourd’hui entrepris, les principes de base subsistent, les certitudes de toujours impriment une personnalité, un style, un mode de comportement. Le CA n’évolue pas seulement, il se doit toujours de s’ouvrir à des choses nouvelles. Surtout avec une équipe dont la force de la jeunesse peut et doit aujourd’hui flamber mieux que l’expérience brevetée de certains marathoniens.