Une visite pas comme les autres…
Macron, on en parle encore. On en a parlé même au détriment de l’actualité. De «la journée de la colère» par exemple, quasiment ignorée par nos télévisions. Ou encore de la condamnation de Borhane Bsaïess, «mise sous l’éteignoir». Biffée. Il faudra revenir sur ces deux «oublis».Ils ne doivent rien à notre avis à la présence du président français. Des «dessous» paraissent possibles. On en dira deux mots. A propos de Macron à Tunis, l’étonnement persiste : pourquoi cet enthousiasme ? Pourquoi ce déferlement ? A l’exception des trois premiers de la «cinquième», De Gaulle, Pompidou et Giscard, tous les chefs de l’Hexagone nous ont rendus visite. Bel accueil, bon accueil, pas plus, pas moins. Là, on s’accorde, tous : c’est du jamais vu ! Les raisons ? A chacun sa petite «théorie». La plupart attribue cela à la jeunesse de Macron, à son apparition récente, fulgurante. A sa communication surtout. Le leader de «la république en marche» en connaît un bout, reconnaissons, puisqu’il est admiré et acclamé où qu’il se présente aujourd’hui. Un second John Fitzgerald Kennedy, avec en plus, une science de «la promo» Les «théories» professées, ici, font un peu mal, en revanche. L’une classique invoque le « complexe du colonisé».L’ardeur manifestée à la venue de Macron serait de cet ordre. Une sorte d’ancienne «allégeance au maître» qui survivrait dans notre inconscient. A preuve (a-t-on soutenu) ces «vive la France» entonnés tout au long de la randonnée des souks. Un mystère. On n’en a guère entendu avec Hollande, Chirac ou Sarkozy. Pourquoi, spécialement, avec le tout dernier ? Plus troublante est la thèse des sociologues et des économistes. Eux, pensent, simplement, que si les «vivas» ont fusé, c’est parce que (on cite) le «pays est bien dans le besoin». En sommes-nous arrivés au point de «quémander», voire de «mendier» ? D’aucuns l’ont dit, en ont même pris ombrage, mais, croyons-nous, en ne «pointant» pas dans la bonne direction. Les artisans des souks endurent, depuis des années, les conséquences de la chute du tourisme. Beaucoup d’entre eux sont restés dignes (pourquoi généraliser ainsi ?), mais, réfléchissons bien, la pénurie actuelle à qui l’attribuer en premier ? A ceux qui tiennent les commandes ou aux quelques pauvres commerçants (et citoyens) laissés-pourcompte, dans le «désarroi», et qui ne «savent plus à quel saint se vouer» ? Nos deux mots, pour finir, au sujet de «la journée de la colère» et de la condamnation de Borhane Bsaïess. Deux grosses «infos» étrangement occultées. Abandonnées. Un «ratage» presque : on en avait bien terminé avec Macron. On a des doutes, nous. Mais on ne préjugera de rien. On attendra la réponse des confrères eux-mêmes. Pourquoi sontils passés outre ? Etait-ce un choix ? Etait-ce une suggestion ? Etait-ce une «pression» ? On attend une réponse, une seule, et toutes nos inquiétudes seront dissipées. Vive la presse libre ! Vive la Tunisie !
A propos de Macron à Tunis, l’étonnement persiste. Pourquoi cet enthousiasme ?Pourquoi ce déferlement ?... On s’accorde, tous, c’est du jamais vu ! Les raisons ? A chacun sa petite «théorie»…