L’impasse ?
La grève a pour but de défendre les intérêts de l’Université et ceux des enseignants.
La Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Fgesrs), relevant de l’Ugtt, a envoyé aux autorités de tutelle un avis de grève dans toutes les institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Ce débrayage de deux jours se tiendra les 20 et 21 février prochains. La Fgesrs précise dans son avis de grève, en date du 8 février, qu’il y aura, en plus, une mobilisation des enseignants du supérieur devant l’ARP au cours du deuxième jour de grève. Selon les responsables syndicaux, cette issue est la conséquence du «pourrissement de la situation dans les universités tunisiennes et la poursuite de négociations vaines et irresponsables avec les autorités». D’après les déclarations de certains de ces responsables syndicaux, cette grève a pour but de défendre les intérêts de l’Uni- versité et ceux des enseignants et chercheurs. C’est une action décidée par la commission administrative réunie durant le mois de janvier dernier. Le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement supérieur, Houcine Boujarra, a souligné, à plusieurs reprises, l’agacement des enseignants devant le comportement dilatoire du ministère à travers la série de négociations qui n’ont abouti à aucun résultat. Selon lui, derrière ces agissements, il y aurait une intention de tergiverser et de gagner du temps. Le SG a annoncé qu’il avait proposé, à travers la Fédération, de tenir une nouvelle rencontre après le débrayage effectué le 9 décembre dernier. Mais le Ministère n’aurait pas manifesté sa propension pour une telle tentative visant à désamorcer la crise. Il y aurait, actuellement, une crise aiguë au sein de l’Uni- versité tunisienne en raison de l’accumulation des problèmes depuis de nombreuses années. Des accords conclus avec les différents ministres qui se sont succédé à la tête du Département n’ont pas été appliqués. M. Boujarra tient à prévenir les autorités contre la poursuite de la détérioration de la situation dans les institutions d’enseignement supérieur surtout en lien avec les examens et les autres différentes échéances. Aussi, appelle-t-il toutes les parties, y compris l’opinion publique, à ne rien ménager pour éviter d’en arriver à un point de non-retour qui menacerait le bon déroulement des cours et des examens pour cette année.