La Presse (Tunisie)

Le logeur des terroriste­s relaxé

«Il n’est pas prouvé que Jawad Bendaoud a fourni un hébergemen­t à des terroriste­s (...) afin de les soustraire aux recherches», a déclaré la présidente Isabelle Prévost-Desprez

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AFP — Jawad Bendaoud, qui avait logé deux des auteurs des attentats jihadistes du 13 novembre 2015, a été relaxé hier par le tribunal correction­nel de Paris, alors que le parquet avait requis quatre ans de prison. «Il n’est pas prouvé que Jawad Bendaoud a fourni un hébergemen­t à des terroriste­s (...) afin de les soustraire aux recherches», a déclaré la présidente Isabelle Prévost-Desprez. Jawad Bendaoud, qui était jugé depuis le 24 janvier pour «recel de malfaiteur­s terroriste­s», a levé les bras, tapé sur l’épaule de gendarmes et embrassé son avocat à l’annonce du jugement. En revanche, Mohamed Soumah, lui aussi jugé pour «recel de malfaiteur­s terroriste­s», a été condamné à cinq ans d’emprisonne­ment. Il avait eu le rôle d’intermédia­ire: il avait mis en contact Hasna Aït Boulahcen, chargée de trouver une planque aux deux jihadistes en fuite, et Jawad Bendaoud. Le parquet avait requis quatre ans de prison contre lui. Le troisième prévenu, Youssef Aït Boulahcen, jugé pour «non-dénonciati­on de crime terroriste», a lui été condamné à 4 ans de prison, dont un avec sursis. Le tribunal n’a toutefois pas demandé de mandat de dépôt pour ce prévenu qui comparaiss­ait libre. Il est le frère d’Hasna Aït Boulahcen et le cousin d’Abdelhamid Abaaoud, l’un des cerveaux présumés des attentats. Le parquet avait requis cinq ans de prison contre lui. Jawad Bendaoud, un délinquant multirécid­iviste, encourait six ans de prison pour avoir mis à dispositio­n d’Abdelhamid Abaaoud et de son complice, Chakib Akrouh, un squat où ils s’étaient repliés à Saint-Denis. Ils étaient arrivés le 17 novembre au soir dans l’appartemen­t où ils sont morts le lendemain tôt dans l’assaut des policiers du Raid.

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