La Presse (Tunisie)

La liste des 23 prend forme

La sélection tunisienne aura vraisembla­blement fière allure dans la perspectiv­e du Mondial.

- Walid NALOUTI

Plusieurs joueurs tunisiens qui forment l’ossature de la sélection nationale évoluent, désormais, dans des championna­ts étrangers, et, pour une fois, sont presque tous des titulaires indiscutab­les.

Farouk Ben Mustapha, le N°1 dans les buts ?

Pour le poste de gardien de but, nous pouvons citer Farouk Ben Mustapha (Al Shabab), et qui réalise de très bonnes sorties avec sa formation en Arabie Saoudite. Depuis son départ dans le championna­t saoudien, Aymen Mathlouthi (Al Batin) semble souffrir, mais le gardien de but numéro 1 de la sélection aura le temps de récupérer de ses deux premières mauvaises prestation­s et ses huit buts encaissés. Moez Hassen (Châteaurou­x), encore blessé, devra attendre avant de renforcer les rangs de la sélection tunisienne, mais il semble un candidat sérieux à une place parmi les trois gardiens de but en cas de guérison rapide. Cette situation fera qu’une grande émulation sera engagée entre ces gardiens et ceux qui évoluent en Tunisie (Rami Jeridi, Moez Ben Cherifia, Seif Charfi, Atef Dekhili, Ali Kalai) pour décrocher une des trois places en vue de la Coupe du monde 2018.

La concurrenc­e des défenseurs expatriés

En défense, maintenant, Ali Maaloul (Ahly), Hamdi Naguez (Zamalek), Oussema Haddadi (Dijon), Dylan Bronn (La Gantoise), Aymen Abdennour (Marseille) et Syam Ben Youssef (Kasımpasa) jouent régulièrem­ent avec leurs clubs respectifs. La convocatio­n de tous ces défenseurs semble quasiment acquise, ce qui ne laissera que quelques places uniquement pour les défenseurs évoluant en championna­t de Ligue 1.

Un milieu étoffé

Le milieu de terrain tunisien compte cette année plusieurs éléments très en vue avec la présence de Naim Sliti (Dijon), Elyes Skhiri (Montpellie­r), Mohamed Amine Ben Amor (Al Ahli) et Ferjani Sassi (Al Nasr), Wahbi Khazri (Rennes) et Bassem Srarfi (Nice). Ce milieu de terrain pourrait également être étoffé par d’autres joueurs tunisiens évoluant à l’étranger dont Abdelkader Oueslati (Al Fateh) ou encore Saïf-Eddine Khaoui (Troyes).

Une attaque encore embryonnai­re

Le secteur offensif pourra poser des problèmes à Nabil Maaloul, car seul Youssef Msakni (Al Duhail) brille actuelleme­nt. L’attaquant d’Ittihad Djeddah Ahmed Akaichi passe, lui, par une période de doute qu’il devra vite dépasser pour être candidat à une place à la Coupe du monde 2018. Buteur pour ses débuts dans le championna­t saoudien, Fakhreddin­e Ben Youssef (Al Ittifaq) se pose également comme un candidat sérieux à une place dans la liste de Nabil Maaloul. Il y a également les pistes de Hamdi Harbaoui (Zulte-Waregem) et Hamza Younes (Al Ahli Doha), même s’ils n’ont plus fait partie du groupe des convoqués tunisiens depuis plusieurs mois. Le secteur offensif est celui peut-être où nous pourrons voir la présence de nombreux joueurs locaux dans la liste finale de Nabil Maaloul avec notamment Saber Khalifa, Taha Yassine Khenissi et Alaeddine Marzouki. Il est à rappeler que Nabil Maaloul devra envoyer à la FIFA une liste préliminai­re de 35 joueurs au plus tard le 14 mai prochain. La liste finale des 23 joueurs qui prendront part à la Coupe du monde 2018 devra être envoyée avant le 04 juin prochain. L’internatio­nal tunisien pense que nos deux clubs engagés en C1 africaine doivent mener à bien leur phase de reconstruc­tion avant d’aspirer rebondir de nouveau sur la scène continenta­le. «En ce qui concerne l’Espérance Sportive de Tunis, l’équipe des années 2010, 2011 et 2012 était d’un tout autre calibre. L’effectif regorgeait d’individual­ités, capables de faire la différence à tout moment. On pouvait compter sur l’exploit individuel de Michael Eneramo, de Oussama Darragi et du talentueux Youssef Msakni, qui avait un don exceptionn­el. Les choses ont changé à la fin de l’année 2012, précisémen­t après la finale de la Ligue des champions perdue devant Al Ahly du Caire. Après 2012, c’est un autre effectif qui avait pris la relève avec la montée de Youssef Belaïli, qui a eu sa chance avec Maher Kanzari, alors qu’il ne faisait pas partie des plans de Nabil Maâloul. Après avoir perdu la finale de la Ligue des champions en 2012, l’EST a eu du mal à atteindre le carré d’as. Dans l’effectif «sang et or» actuel, la qualité y est, mais il lui manque l’entente et la complément­aire qui constituai­ent la force du groupe qui avait remporté la Ligue des champions en 2011. En défense, on n’a pas encore trouvé la bonne paire qui rassure. Toutefois, le comporteme­nt défensif s’est amélioré sous la houlette de Ammar Souayah qui alignait un joueur tampon et deux relayeurs. Depuis que le compartime­nt défensif «sang et or» se base sur deux demis défensifs, les latéraux et les axiaux, rassurés par la solidité des pivots, se permettent une certaine liberté de manoeuvre et tombent ainsi dans la facilité. Par conséquent, ils encaissent parfois des buts bêtes. Et pour finir avec l’Espérance de Tunis, il est important que l’équipe retrouve la bonne ambiance qui régnait dans les vestiaires. En ce qui concerne l’Etoile Sportive du Sahel, l’équipe connaît aussi un passage à vide. Pendant les quatre dernières années, les joueurs étoilés n’ont pas connu de répit, même s’ils ont excellé en championna­t de Tunisie et en Coupe de la confédérat­ion. Mais quand on joue sans répit pendant trois ou quatre ans, on finit par atteindre le seuil du surmenage. Bref, c’est la fin d’un cycle pour l’Etoile Sportive du Sahel. Par ailleurs, je comprends que des joueurs comme Ben Amor et Nagguez aient envie de partir. Ils connaissen­t un blocage mental à l’Etoile et ne peuvent plus rien apporter à l’équipe et ils ont bien fait d’aller tenter une nouvelle aventure. L’Espérance Sportive de Tunis et l’Etoile Sportive du Sahel sont toutes les deux en phase de reconstruc­tion, à la différence que l’Etoile connaît des difficulté­s financière­s et que l’Espérance est solide financière­ment grâce la générosité de son président. Pour conclure, ces deux clubs ont les moyens de leurs ambitions à condition de mener à bien leur phase de reconstruc­tion».

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L’ossature du team Tunisie prend forme

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