La Presse (Tunisie)

A la mémoire du jazzman tunisien Mongi Mejri

Lors de cette première journée, des extraits des émissions de Mongi Mejri ont été présentés, ainsi que quelques morceaux de musique. Et les visiteurs du club culturel Tahar-Haddad ont pu découvrir une exposition de photos et d’articles de presse sur l’art

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Un hommage a été rendu à la mémoire du musicien Mongi Mejri, l’un des pionniers de la musique de jazz en Tunisie, lors de la première édition du festival «Médina jazz» qui vient de démarrer mardi et se poursuit jusqu’à demain 17 février au club culturel Taher-Haddad. A cette occasion, une conférence intitulée «Une histoire de jazz» a été organisée en hommage à feu Mongi Mejri, et ce, sous la direction de sa veuve Faïza Mejri et du médecin et jazzman, Malek Lakhoua. Dans son interventi­on, Faïza Mejri a évoqué la vie de Mongi Mejri, son parcours et sa passion pour le jazz depuis son jeune âge, mentionnan­t l’attachemen­t de l’artiste au «piano des pauvres», l’harmonica, dont il a fait son instrument de prédilecti­on jusqu’à 1955. Elle a aussi tenu à rappeler que Mongi Mejri a fondé le premier festival de jazz en 1963 avec un groupe de passionnés de cette musique ajoutant que le défunt adorait écrire des romans et des bandes dessinées. Faiza Mejri a, par ailleurs, tenu à exprimer sa satisfacti­on de l’organisati­on du festival «Medina jazz» à l’espace culturel Taher-Haddad, situé à la Médina de Tunis, en raison de la symbolique de ce lieu pour Mongi Mejri, qui est né le 22 décembre 1937 dans le quartier populaire de Halfaouine et a grandi dans les rues de la Médina. «Sa passion pour le jazz s’est traduite dans la création de plusieurs clubs de jazz comme “Ibn Jazz Quartet” en 1964 en plus de son émission phare “Jazz, Swing et Blues” sur les ondes de Radio Tunis chaîne internatio­nale (Rtci) où il a travaillé de 1956 et 2012», a-t-elle ajouté. Lors de cette première journée, des extraits des émissions de Mongi Mejri ont été présentés, ainsi que quelques morceaux de musique. Dans le même contexte, les visiteurs du club culturel Taher-Haddad peuvent découvrir une exposition de photos et d’articles de presse sur l’artiste Mongi Mejri. Après l’ouverture marquée par un concert de Fawzi Chekili et ses invités, les mélomanes ont assisté à un spectacle de Hamza Zeramdini. Le troisième jour de la manifestat­ion sera animé par Malek Lakhoua et son spectacle «Projet Take 3». Le quatrième jour du festival sera animé par le spectacle «Esplanade» de l’artiste Imen Khayati, tandis que le spectacle Mehdi Azaïez Trio clôtura cette première édition, demain, 17 février. Au cours de ce festival, deux master classes ont été organisés les 15 et 16 février sous la direction de Hamza Zeramdini et Mehdi Azaïez au profit des musiciens amateurs de la musique de jazz. Notons que la première édition du Festival de jazz «Médina jazz» a tenu à rendre hommage à l’un des pionniers de la musique de jazz en Tunisie, le défunt Mongi Mejri. Né le 22 septembre 1937 et décédé le 15 janvier 2017, Mongi Mejri a été l’un des meilleurs joueurs d’harmonica et de contrebass­e dans son pays et a contribué, grâce à son émission radiophoni­que, à faire découvrir le jazz à un large public.

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