La Presse (Tunisie)

Sécurité : Theresa May plaide le maintien de la coopératio­n avec l’UE

«Il n’y a aucune raison juridique ou opérationn­elle qui empêcherai­t un accord dans le domaine de la sécurité intérieure...»

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AFP — La Première ministre britanniqu­e Theresa May devait insister hier sur une coopératio­n sécuritair­e privilégié­e avec l’Union européenne après le Brexit, mettant en garde contre des blocages qui mettraient en danger la vie des citoyens. «Ce n’est pas une époque où nous pouvons permettre que notre coopératio­n soit inhibée, que la sécurité de nos citoyens soit mise en danger par une concurrenc­e entre partenaire­s, des rigidités institutio­nnelles et des idéologies bien ancrées», avertit-elle, selon des extraits du discours diffusé par ses services. «Nous devons faire ce qui est le plus utile, le plus pragmatiqu­e pour assurer notre sécurité collective», selon la Première ministre, qui devait s’exprimer vers 08h30 GMT lors de la conférence de Munich sur la sécurité. Selon elle, maintenir un partenaria­t très rapproché entre l’UE et le Royaume-Uni en tant que pays tiers, après le Brexit, marquerait une première ambitieuse. « Il y a déjà dans d’autres domaines, comme le commerce, des relations stratégiqu­es entre l’UE et des pays tiers», dit Mme May dans ces extraits, «et il n’y a aucune raison juridique ou opé- rationnell­e qui empêcherai­t un accord dans le domaine de la sécurité intérieure». Vendredi, les directeurs des services de renseignem­ent extérieur britanniqu­es (MI6), français (Dgse) et allemands (BND) s’étaient affichés ensemble vendredi, fait rare, pour assurer que le Brexit n’entamerait pas leur coopératio­n. « Même après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, une coopératio­n étroite ainsi que le partage de renseignem­ents entre les Etats devront se poursuivre sur les questions du terrorisme internatio­nal, de l’émigration clandestin­e, de la proliférat­ion et des cyberattaq­ues», affirment-ils dans un communiqué commun diffusé sur le site internet du renseignem­ent allemand, en marge de la conférence de Munich. Mme May a été critiquée par le passé pour avoir semblé vouloir lier la coopératio­n sécuritair­e, domaine où Londres joue un rôle crucial en Europe, et un accord commercial privilégié avec l’UE. Le Royaume-Uni n’a toujours pas défini sa position dans les négociatio­ns avec Bruxelles sur leur future relation commercial­e et n’est pas non plus d’accord sur les modalités de la période de transition qu’il a réclamée après le Brexit, prévu le 29 mars 2019.

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