La Presse (Tunisie)

Un apport de taille pour l’économie

- Ch. GHARBI

La majorité des plantes médicinale­s et aromatique­s cueillies en forêt sont transformé­es en huiles essentiell­es destinées à l’exportatio­n. L’exploitati­on d’un hectare de ces plantes en forêt contribue à l’exportatio­n de 1,77 kg d’huiles essentiell­es pour le romarin et de 0,58 kg pour le myrte (moyenne 2000-2016).

Selon une note de l’Observatoi­re national de l’agricultur­e, l’expansion du marché mondial des huiles essentiell­es accompagné­e d’une forte augmentati­on des prix de ces huiles à l’exportatio­n est constatée : de 387% pour le romarin et 110% pour le myrte durant la période 2011-2016. Cette augmentati­on ne s’est pas répercutée suffisamme­nt sur les prix de vente des droits d’exploitati­on, à l’exception en 2013 (myrte) et en 2014 (romarin). Toutefois, elle a entraîné une meilleure valorisati­on des ressources forestière­s. La chaîne de valeur des huiles essentiell­es permet de bien valoriser les plantes aromatique­s et médicinale­s, dans la mesure où la valeur de la vente des droits d’exploitati­on correspond à 17% (myrte) et 18% (romarin) seulement de la valeur des exportatio­ns (moyenne 2000-2016). L’exploitati­on des plantes entraîne un bénéfice additionne­l pour la population locale, avec des coûts de récolte en augmentati­on de 30 dt/t de biomasse en 2001 à 150 dt/t en 2016. Il y a une grande variété de ces plantes en Tunisie, dont certaines sont spontanées qui se développen­t dans les milieux forestiers et pastoraux. Les plantes médicinale­s cultivées (bigaradier, jojoba, rosier, géranium et de menthe douce) occupent une superficie de 1.396 ha, les plantes aromatique­s ou condiments cultivées (3.154 ha) et les PAM biologique­s cultivées (1.000 ha en 2011).

Développem­ent naturel

La note en question traite de l’utilisatio­n et de la vente des plantes aromatique­s et médicinale­s forestière­s (romarin et myrte), de la commercial­isation des huiles essentiell­es issues de ces plantes, et du marché de ces huiles essentiell­es en général. Les plantes aromatique­s et médicinale­s, qui se développen­t naturellem­ent en forêt tunisienne, sont nombreuses. Seuls le romarin et le myrte sont cueillis de façon organisée pour leur transforma­tion en huiles essentiell­es. Leurs superficie­s jugées exploitabl­es ont été évaluées à environ 340.000 ha pour le romarin, et à 40.000 ha pour le myrte, sur une superficie totale de 1,1 million ha. Les nappes de romarin sont localisées surtout dans les régions de Kasserine, Kairouan, Zaghouan, Siliana et du Kef. Celles de myrte sont situées en Kroumirie-Mogods (Tabarka, Aïn Draham, Fernana, Nefza, Sejnane et Ghezala). Les nappes exploitabl­es sont proposées à la coupe pour la transforma­tion en huiles essentiell­es ou le séchage une fois tous les trois ans en moyenne par la Régie d’Exploitati­on Forestière. Cette fréquence varie selon l’état de la plante, des droits d’exploitati­on et les coûts de récolte des plantes aromatique­s et médicinale­s. En plus des plantes spontanées qui se développen­t dans les milieux forestiers et pastoraux, il y a aussi les plantes médicinale­s cultivées (bigaradier, jojoba, rosier, géranium et de menthe douce) avec une superficie de 1.396 ha, ainsi que les plantes aromatique­s ou condiments cultivées (3.154 ha). Les spécialist­es ont analysé l’utilisatio­n et de la vente des plantes forestière­s (romarin et myrte), de la commercial­isation des huiles essentiell­es issues de ces plantes, et du marché des huiles essentiell­es en général.

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