La Presse (Tunisie)

L’absence d’un comité d’organisati­on inquiète le CIJM

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«Nous avons demandé une définition générale du programme, une planificat­ion juste, rigoureuse et méthodique pour avoir les repères qui doivent baliser tout le processus d’organisati­on, rien n’a été fait» , s’est préoccupé le président du CIJM

Le président du Conseil internatio­nal des Jeux méditerran­éens (CIJM), l’Algérien Amar Addadi, a exprimé son inquiétude et sa préoccupat­ion quant à l’absence d’un comité d’organisati­on des Jeux méditerran­éens d’Oran 2021, après 30 mois de la désignatio­n de la ville de l’Ouest algérien pour abriter l’événement. «Nous avons beaucoup de préoccupat­ion et un sentiment de perplexité et d’incompréhe­nsion par rapport au grand retard qui est en train de s’accumuler dans la mise en place du Comité d’organisati­on des Jeux méditerran­éens d’Oran» , s’est soucié M. Addadi lors du Forum de l’Organisati­on nationale des journalist­es sportifs algériens, tenu au centre de presse du stade 5-Juillet (Alger). En effet, Oran avait été élue ville hôte des 19es Jeux méditerran­éens en août 2015 aux dépens de Sfax (Tunisie) et jusqu’à présent, le Comité d’organisati­on (Cojm) n’a pas vu le jour, malgré l’existence d’un décret portant son installati­on daté du 9 février 2017. Pour le CIJM, l’installati­on d’un Comité d’organisati­on des jeux pour le pays hôte est la première priorité et rien ne peut se faire sans cette structure, afin de définir les interlocut­eurs vis-à-vis de l’instance méditerran­éenne. «Cela fait 30 mois que le CIJM attend l’installati­on de ce comité d’organisati­on afin d’avoir des interlocut­eurs pour discuter et commencer réellement le travail sur le plan technique. On doit connaître la domiciliat­ion des sports dans les sites des jeux, homologuer les salles, savoir où elles sont localisées, etc. Nous avons demandé une définition générale du programme, une planificat­ion juste, rigoureuse et méthodique pour avoir les repères qui doivent baliser tout le processus d’organisati­on, rien n’a été fait» , s’est préoccupé le président du CIJM, expliquant que dans ces conditions, l’instance méditerran­éenne ne pouvait envoyer ses commission­s pour aller faire le travail sur le terrain. M. Addadi a rappelé les dispositio­ns de la charte du CJIM qui stipulent, dans le chapitre du Comité d’organisati­on, «qu’après six mois de la désignatio­n de la ville hôte, le Comité d’organisati­on doit être impérative­ment installé», ajoutant que le directeur des Jeux et le chef de départemen­t sont les interlocut­eurs clés pouvant travailler avec les différente­s commission­s du CJIM. Selon le dirigeant de l’instance sportive méditerran­éenne, même le programme des Jeux n’a pas été pour l’instant adopté par le CIJM. «Le premier programme élaboré, formulé et proposé sur le dossier de candidatur­e n’est qu’une référence, il doit être validé par la suite après une discussion avec la commission technique du CIJM. Nous avons appris qu’il y a eu une petite modificati­on qui doit être soumise à qui de droit avant d’être validée, idem pour la date des Jeux proposée qui doit être discutée et transmise aux différente­s fédération­s internatio­nales pour l’inscrire dans leur calendrier afin d’éviter les chevauchem­ents» , a fait remarquer le président de l’instance méditerran­éenne, lançant un appel «pressant» aux parties concernées afin d’y remédier.

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