Un contrôle plus rigoureux de l’APC
Accord avec les jeunes médecins
Le ministre de la Santé, Imed Hammami, a indiqué que l’annulation de l’activité privée complémentaire (APC) n’est pas une priorité pour le ministère de la Santé, étant donné que cette formule aide à résoudre plusieurs problèmes du secteur. Un contrôle plus rigoureux sera adopté et les contrevenants qui enfreignent la loi en vigueur seront sanctionnés, a ajouté Hammami. Dans une déclaration à la TAP, en marge de sa participation à la séance plénière au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Hammami a souligné que cette question sera peut-être évoquée ultérieurement, affirmant que plusieurs problèmes sont résolus grâce à cette activité complémentaire. «Nous allons renforcer le contrôle, relever les infractions et les abus et prendre les mesures nécessaires à l’encontre d’une minorité qui ne respecte pas les procé- dures en vigueur», a encore précisé le ministre. Une réforme globale des statuts est prévue non seulement au profit des médecins stagiaires internes et résidents mais aussi portera sur la spécialité hospitalo-universitaire, les structures paramédicales ainsi que les structures sous la tutelle du ministère, outre la lutte contre la corruption, l’amélioration de l’infrastructure de base et aussi l’informatisation du secteur de la santé et des services de soins. La députée Hajer Ben Cheikh Ahmed avait signalé que la pratique des médecins, du secteur public, d’une activité privée complémentaire a entravé le déroulement du travail dans les établissements publics de santé ainsi que l’encadrement et la formation assurés au profit des médecins stagiaires. En outre, le ministre de la Santé a annoncé, hier, qu’un accord a été trouvé avec les jeunes médecins, estimant que la grève des internes et résidents sera levée au début de la semaine prochaine. En réponse à une question posée par la députée Hajer Ben Cheikh Ahmed lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre a indiqué qu’un accord a été conclu avec les jeunes médecins sur les différentes questions. Il a cité notamment le statut de base des médecins internes et résidents, les salaires des médecins étrangers, les conditions d’exemption du service militaire, précisant que les différents points seront inscrits dans le procès- verbal qui sera par la suite présenté aux affiliés de l’organisation. Il a, par ailleurs, fait remarquer que tout travail non effectué ne sera pas rémunéra conformément à ce que prévoit la loi, ajoutant que les stages des étudiants externes sont menacés, ce qui peut porter atteinte à l’efficacité de la forma- tion. Le ministre a déclaré que son département est résolu à honorer ses engagements, précisant que le statut de base sera publié en mars prochain. Et d’ajouter que 500 postes de travail seront créés en faveur des médecins résidents, annonçant la création de quatre commissions chargées de la réforme du système sanitaire dans les facultés de médecine de Tunis, Sfax, Sousse et Monastir. «Les jeunes médecins seront représentés dans ces commissions», a-t-il indiqué. Il a, par ailleurs, fait savoir que tous les établissements sanitaires ainsi que les institutions académiques en formation sanitaire seront accrédités à l’horizon 2023. Depuis le 6 février dernier, les affiliés de l’Organisation des jeunes médecins observent une grève générale en signe de protestation contre le non-respect de leurs revendications.