Tataouine peint
Du 23 au 25 mars prochain, à Tataouine, mais aussi à Chenini, Remada, Dhiba se déroulera la première édition de «Tataouine peint», une rencontre d’artistes peintres et d’acteurs culturels de la région, et d’ailleurs.
Tataouine : le nom évoque des légendes, des histoires, des mythes et des fictions. Il a des relents de légionnaires, de Bats d’Af, de bagne, et de films de science fiction. Stars Wars l’a médiatisé et en a fait une planète de son univers, à la frange des mondes. Tout ceci fait quelquefois oublier la réalité, et la vérité de Tataouine : une ville qui rayonne sur un environnement superbe, une cité à l’orée des sables, ouverte sur l’infini, inspiratrice de rêves et de poésie. Un bastion, un refuge, un lieu magique propice au mysti- cisme, mais aussi, tout au long de l’histoire, le croisement des routes des caravanes, et des voyageurs, l’axe de transmission des informations, des croyances, des pensées, des découvertes. Aujourd’hui, Tataouine et ses compétences veulent redevenir cet axe culturel et créatif qui relie le nord au sud, et porte la voix des sables aux peuples de la mer. Du 23 au 25 mars prochain, à Tataouine, mais aussi à Chenini, Remada, Dhiba se déroulera la première édition de «Tataouine peint», une rencontre d’artistes peintres et d’acteurs culturels de la région, et d’ailleurs. « Cette première édition est davantage une édition de départ qu’une session d’essai. Un départ que nous voudrions réussi et à la mesure de nos ambitions», annoncent les organisateurs. « Nous n’avons cessé de militer pour un axe culturel reliant le nord au sud. Notre action consiste à participer à l’enrichissement de cet axe créatif, certains que nous sommes que Tataouine pourrait devenir, dans un avenir proche, un pôle culturellement agissant grâce tout d’abord aux compétences dont regorge la région, ensuite à la qualité de l’environnement… qui inspire les créateurs». Alors, de Tataouine à Chenini, de Remada à Dhiba, on s’est mobilisé autour de cette belle aventure proposée. Une quinzaine d’artistes venus de Tunis, professionnels et amateurs, mêleront leurs pinceaux en frères d’art avec les artistes du cru. Ils bivouaqueront autour de leurs chevalets, et évoqueront leurs expériences de troubadours et de caravaniers de l’art. Des artistes étrangers seront invités à voir naître cette communauté d’artistes sur cette terre hospitalière, communauté que l’on espère pérenne car jaillie d’un univers d’échanges et de rencontres. Durant ces trois journées, on exposera des travaux, on en peindra d’autres, choisissant thèmes, paysages, personnages, architectures. On retrouvera la mémoire des peintres voyageurs, en accompagnant les excursions de carnets de croquis. On débattra de l’art dans tous ses états. En un mot, on apprendra à se connaître dans un lieu hors du temps et de l’espace.