Le livre pour s’ouvrir sur le monde
AUJOURD’HUI, vendredi 6 avril, démarre la 34e édition de la Foire internationale du livre de Tunis au palais des expositions du Kram pour se poursuivre jusqu’au 14 avril. Un événement qui offre annuellement aux Tunisiens l’opportunité de renouer avec le livre et les échanges culturels et de rencontrer les créateurs et les écrivains ainsi que les éditeurs qui résistent toujours à ceux qui professent jour et nuit que le livre est fini et que l’écrit a vécu avec la vertigineuse montée d’Internet où tout est à la portée sur un simple clic.
Au-delà de tous les chiffres alarmistes sur la situation actuelle du secteur de l’édition, plus particulièrement du livre culturel, des reproches légitimes ou injustifiés que les créateurs culturels adressent au ministère et au-delà de la morosité ambiante qui domine le paysage national, inviter les Tunisiens à se retremper dans le monde des livres une semaine durant, à revivre le plaisir de découvrir un nouvel ouvrage et à inculquer à leurs enfants l’amour des livres est à saluer et valoriser à plusieurs niveaux.
D’abord, parce que le respect de la périodicité de la Foire internationale du livre dénote l’importance qu’on accorde au livre en tant que facteur essentiel dans la formation du citoyen tunisien et son adaptation aux exigences de la modernité.
Ensuite parce que le livre, c’est-à-dire l’écrit, demeure l’arme la plus efficace à laquelle on doit recourir pour combattre l’obscurantisme, l’extrémisme et les idées rétrogrades qui pullulent malheureusement sur les réseaux sociaux et ciblent nos jeunes friands de produits faciles qui leur sont fournis à profusion.
Enfin, parce qu’un peuple qui tourne le dos au livre et place la lecture parmi ses dernières préoccupations n’est pas digne de la liberté et de la démocratie. Et les Tunisiens qui se sont élevés contre la dictature et la répression savent que la consécration de leur droit à la dignité passe inexorablement par la satisfaction de leur droit absolu à la connaissance et à l’ouverture sur le monde, à travers précisément la lecture et la découverte de l’autre.
D’ailleurs, on a eu, hier, un avant-goût, à l’avenue Habib-Bourguiba, à Tunis, de l’ambiance qui règnera au Kram du 6 au 14 avril.
Hier, les écoliers qui ont participé à la manifestation d’incitation à la lecture nous ont réconciliés avec le livre et avec les beaux jours d’antan de la foire.
Le livre, c’est-à-dire l’écrit, demeure l’arme la plus efficace à laquelle on doit recourir pour combattre l’obscurantisme, l’extrémisme et les idées rétrogrades qui pullulent malheureusement sur les réseaux sociaux et ciblent nos jeunes friands de produits faciles qui leur sont fournis à profusion.