La Presse (Tunisie)

Consultati­ons en vue d’un dialogue national

Deux premières réunions avec des représenta­nts de la population ont eu lieu hier à Zouara et à Benghazi... D’autres réunions sont prévues dans 19 villes jusqu’à juillet

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AFP — Des consultati­ons publiques ont démarré hier en Libye sous l’égide de la mission d’appui des Nations unies (Manul), dans le cadre de la préparatio­n d’une conférence de dialogue national appelée à mettre fin aux divisions qui minent le pays. Cette conférence devrait précéder la tenue d’élections cette année, selon le plan d’action présenté en septembre 2017 par le chef de la Manul, Ghassan Salamé. Deux premières réunions avec des représenta­nts de la population ont eu lieu hier à Zouara (ouest), près de la frontière tunisienne, et à Benghazi dans l’est libyen. Ces rencontres sont organisées par le Centre pour le dialogue humanitair­e (HD), une ONG basée à Genève qui se consacre à la médiation dans les conflits armés. D’autres réunions sont prévues entre avril et juillet dans 19 autres villes du pays ainsi qu’en Tunisie, en Egypte et en Turquie pour les Libyens résidant à l’étranger, a précisé HD. Selon l’organisati­on, le but est de donner la parole aux représenta­nts de la société civile et aux responsabl­es locaux pour «aboutir à une vision qui rapproche les Libyens d’une solution viable». Ce processus «vise à instaurer une plateforme (…) pour permettre aux Libyens de s’exprimer et de définir les grandes orientatio­ns de leur pays pour les décennies à venir», selon les organisate­urs. «Ce n’est en aucun cas une tentative de supplanter les autres processus de transition comme les élections ou la nouvelle constituti­on (…) mais au contraire, de les renforcer», précise HD. Un projet de constituti­on doit être en effet soumis à référendum et une loi électorale doit être rédigée et adoptée avant d’éventuelle­s élections dont les dates sont toujours incertaine­s. Pays aux riches ressources pétrolière­s, la Libye est déchirée par des rivalités opposant ses différente­s milices et tribus depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. Aujourd’hui, deux autorités politiques se disputent le pouvoir: d’un côté, le gouverneme­nt d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et de l’autre une autorité rivale, qui contrôle une grande partie de l’est libyen et s’appuie sur le Parlement élu de Tobrouk.

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