Des erreurs de casting
Un exercice à oublier pour des Sfaxiens qui ont mal géré la suite de leur parcours après des débuts plutôt prometteurs.
Le recrutement d’un entraîneur, le timing de son remplacement, le choix de son remplaçant et les recrutements effectués aux mercatos d’été et d’hiver, sont tous autant de facteurs de réussite ou d’échec. Pour la plupart des présidents de nos clubs, la solution de facilité est le limogeage de l’entraîneur et son remplacement par un autre technicien dans l’espoir de voir s’opérer le fameux choc psychologique. Sauf que le choc psychologique n’intervient pas à tous les coups et, des fois, son effet est éphémère, ce qui pousse les dirigeants à opérer un deuxième changement d’entraîneur durant la même saison. Bref, l’instabilité technique ne peut être que nuisible, car elle dénote l’absence d’une stratégie de travail sur le long et même moyen terme. Un club sans projet sportif ne peut pas aller loin et passe le plus souvent à côté, même s’il est parfois près du but. C’est le cas du Club Sportif Sfaxien qui a vu défiler trois entraîneurs depuis le début de la saison. Le résultat est là, éloquent : une saison ratée pour une équipe qui a, pourtant, un bon potentiel humain.
Hannachi et Sokary : entrées tardives
Pour le deuxième match d’affilée, le CSS perd un match important et, avec, un objectif escompté qui part en fumée. Samedi dernier, les Sfaxiens ont perdu à domicile devant l’Espérance de Tunis. A cause de cette défaite, ils ont vu leurs espoirs de terminer deuxièmes au classement s’évaporer et, avec, la possibilité de disputer la Ligue des champions africaine. Avant-hier, les « Noir et Blanc » avaient les moyens de se racheter en se qualifiant aux demi-finales de la Coupe de Tunisie, sauf que leur domination fut stérile et c’est à cause entre autres des choix erronés de leur entraîneur. Allez chercher à comprendre pourquoi Ghazi Ghraïri a laissé sur le banc des remplaçants deux joueurs-clefs, en l’occurrence Hannachi et Sokary. L’entrée de l’un comme de l’autre a apporté une plus-value à l’animation offensive. Hannachi a même réduit le score vers la fin de la rencontre (82’). La titularisation de Hannachi et Sokary aurait sans doute changé la physionomie du match.
Une équipe qui a perdu son identité
Dénicher des entraîneurs qui apportent leur cachet à l’équipe et lui donnent la stabilité technique était un atout majeur du Club Sportif Sfaxien qui misait, il n’y a pas si longtemps, sur son centre de formation. Par ailleurs, quand le club fut interdit de recrutements, il a pu compter sur les jeunes du cru. Aujourd’hui, c’est une équipe qui a perdu son identité, à cause entre autres des recrutements effectués au dernier mercato hivernal. Neuf joueurs ont débarqué, ce qui a influé négativement sur le rendement de l’équipe. Les observateurs les plus avertis vous le diront : au mercato hivernal, on procède à des réajustements. Les recrutements ne doivent pas dépasser trois joueurs tout au plus.