La Presse (Tunisie)

Quelle cote de popularité d’El Jarii ? Au-delà des points inscrits à l’ordre du jour, c’est un véritable examen pour le président de la FTF pour mesurer sa cote de popularité.

- Hédi JENNY

Parmi les points forts de Wadii El Jarii, c’est celui de bien savoir faire les choses et de bien choisir ses apparition­s sur scène et ses rendez-vous avec les clubs et les médias. Sa sortie aujourd’hui, malgré les réticences, voire les critiques des 5 membres du bureau fédéral, sera réservée aux clubs profession­nels des Ligues 1 et 2 avec le déroulemen­t de l’assemblée générale ordinaire, annoncée depuis plus d’un mois. S’il est sûr que l’Etoile sera absente, Wadii El Jarii table sur la présence de 35 clubs sur les 36 engagés lors de la saison 2017/2018. Un véritable défi pour mesurer, mais aussi montrer sa popularité intouchabl­e, malgré les attaques virulentes, et son gros capital confiance auprès de ceux qui l’ont élu et qui continuent, contre vents et marées, à lui exprimer leur soutien et leur dévouement tous azimuts. Cette AGO sera donc plus pour lui un vote de confiance, un plébiscite qui lui permettra de reprendre son souffle et de se requinquer avant une autre échéance, sans doute la plus importante de son mandat actuel, qu’est la phase finale de la Coupe du monde en Russie. Et c’est avec soin que l’ordre du jour a été allégé au maximum avec quelques amendement­s de règlements qui ne sont que de la poudre aux yeux et la soumission au vote de la décision d’organiser un mini-championna­t de «rattrapage» pour les 4 clubs de la Ligue 2 (OB, ASD, SSZ et ASA) relégués en Ligue 3 et de «barrage» pour les deux troisièmes des deux poules du championna­t de Niveau 1, lesquels disputeron­t 5 matches en aller simple sur terrains neutres à l’issue desquels les 4 premiers classés figureront la saison prochaine en Ligue 2 avec deux poules de 12 au lieu de 10 et les classés 5e et 6e évolueront en championna­t Niveau 1 (ex-Ligue 3). Une décision logique et fondée que celle d’augmenter le nombre de clubs participan­t au cham- pionnat de la Ligue 2, dont 14 clubs sont condamnés à un repos forcé et nuisible, s’étalant du mois de mars jusqu’au mois d’août, ne peut qu’être approuvée et saluée et n’aura donc aucune difficulté à être entérinée. Elle aurait pu être prise depuis longtemps mais Wadii El Jarii en tacticien et fin stratège n’a sorti cette carte gagnante pour sa popularité et sa mainmise sur le paysage footballis­tique qu’au moment voulu, c’est-à-dire opportun pour lui. Qu’importe pour lui de dire que c’est calculé à des fins électorale­s (2020 n’est pas loin), l’essentiel c’est d’avoir pris une décision sage qui permettra à un club aussi prestigieu­x par son histoire que l’OB, à titre d’exemple, d’éviter la descente aux enfers et de donner espoir à d’autres clubs de renommée du Nord-Ouest, tels que l’OK, de refaire surface et de reprendre le flambeau.

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