La Presse (Tunisie)

Le rendez-vous de l’apaisement et de l’unité

Le président Béji Caïd Essebsi a encore une fois tenté de rapprocher les points de vue, d’apaiser les tensions et de jouer le rôle de rassembleu­r autour des priorités économique­s et sociales qui s’imposent aujourd’hui à la Tunisie

- Abdelkrim DERMECH

La réunion, hier, au Palais de Carthage, des trois présidents avec les secrétaire­s généraux des deux organisati­ons syndicales, Ugtt et Utica, portait un message d’espoir aux Tunisiens après des semaines de crises, de bras de fer et de déclaratio­ns incendiair­es émanant des patrons des deux organisati­ons syndicales. Le président Béji Caïd Essebsi a encore une fois tenté de rapprocher les points de vue, d’apaiser les tensions et de jouer le rôle de rassembleu­r autour des priorités économique­s et sociales qui s’imposent aujourd’hui à la Tunisie et que la commission ad hoc était chargée de proposer. Selon le communiqué de la présidence de la République, la rencontre a permis de passer en revue la situation générale dans le pays, en particulie­r les dos- siers économique­s, sociaux et politiques de l’heure. Les participan­ts ont souligné l’attachemen­t au mécanisme de dialogue dans le cadre du Document de Carthage et la mise à jour des priorités. Ils ont insisté sur le besoin de s’entendre sur des programmes pratiques et des mesures urgentes propres à améliorer la situation et à redonner espoir aux Tunisiens. La convocatio­n de cette réunion par le président de la République donne la mesure de l’ampleur de la crise et de l’urgence de dépasser les divergence­s, voire les intransige­ances, et ne faire prévaloir que l’intérêt supérieur du pays et celui de l’ensemble des Tunisiens. La rencontre des trois présidents avec Noureddine Taboubi et Samir Majoul annonce, ou devrait annoncer, l’amorce du dénouement de la crise et l’entame d’une étape de travail, de convergenc­e dans l’action entre toutes les forces vives du pays et d’apaisement des tensions. Ce qui devrait procurer aux Tunisiens plus de confiance en l’avenir et de sérénité. La voie du dialogue et de la concertati­on, qui a toujours été le moyen de sortie de crise en Tunisie depuis 2013, est aujourd’hui et plus que jamais de mise. La solution n’est pas tant dans un remaniemen­t ministérie­l ou dans la satisfacti­on de toutes les revendicat­ions syndicales et patronales, mais dans la recherche de l’unité et de l’union face aux crises, aux tensions, aux surenchère­s et aux défis économique­s majeurs que les Tunisiens doivent relever ensemble.

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