Et de 28 pour les Sang et Or !
Au bout d’un duel sans enjeu et devant des gradins vides, l’Espérance, sacrée peu avant la rencontre champion pour la 28e fois de son histoire, se contente du minimum pour signer sa 17e victoire de la saison. Mais Metlaoui n’a guère démérité.
Stade de Radès, temps pluvieux, pelouse glissante, match en nocturne, éclairage satisfaisant, match à huis clos. EST bat ESM (1-0). Score acquis à la mi-temps But: Youssef Blaili 32’. Arbitrage de Yosri Bouali assisté par Khelil Hassani et Wael Ayed Avertissements : Badri 66’ et Kom 85’ (EST); Niang 41’ et Abdessalam 88’ (ESM) EST : Jemal - Derbali, Rabii, Chammam, Talbi (Besseghaier 77’, puis Jouini 90’) - Kom, Coulibaly, Badri, Ben Romdhane- Belaili, Khenissi ESM: Souissi - Nafzi, Ayari, H.Abbès, Ben Salah- Khelij, Niang, Mhamedi (Lahkimi 72’), Maôuani (Baccouche 34’) - Abdessalam, Meniaoui.
Les dés sont jetés depuis l’aprèsmidi quand l’US Ben Guerdane accroche le dauphin, le Club Africain (1-1), ce qui signifie que le club de Bab Souika est mathématiquement sacré champion de Tunisie pour la 28e fois de son histoire bien avant de fouler la pelouse de Radès rendue glissante par les pluies du printemps. Il n’ ya pourtant personne au stade pour fêter ce énième sacre du doyen des clubs tunisiens puisque le match se joue à huis clos. L’ombre de Youssef Msakni, grand absent au prochain Mondial plane sur le stade. Ses anciens copains de l’EST exposent avant le coup d’envoi une banderole où ils souhaitent du courage à Youssef. Débarrassé de toute pression, le coach local Khaled Ben Yahia peut lancer dans le grand bain le jeune Mohamed Ali Ben Romdhane à la place de Beguir, blessé. Auteur la saison dernière de 28 buts avec les juniors sang et or, comme un vieux briscard, le jeune talent n’hésite pas à tenter sa chance. A l’image de cette occasion de la 43e sur une frappe de loin pleine d’audace, ou de cette percée de la 63’ côté gauche. Les hommes de Afouène Gharbi débutent mieux la partie en se créant trois nettes opportunités dans les vingt premières minutes. A la 14’, Jemal efface un but tout fait en remportant son duel face à Abdessalam, parti à la limite du hors jeu. Quatre minutes plus tard, les Sudistes réclament le penalty pour une main (qui n’était pas décollée) de Talbi pour renvoyer la frappe de Meniaoui. Enfin, dans la minute qui suit, Abdessalam tente de surprendre Jemal d’une frappe des 20m qui échoue sur le petit filet. Pour n’avoir pas su mettre à profit sa période favorable, l’Etoile de Metlaoui s’expose à la réaction du néo-champion de Tunisie qui monte en puissance. Derbali croise son tir de l’extérieur à la limite de la surface (23’). Khenissi dévie le cor- ner de Blaili, mais manque de précision (26’). Après une belle action du tandem Meniaoui-Abdessalam, les Sang et Or trouvent l’ouverture suite à une longue diagonale de Franck Kom en direction de Youssef Belaili. Délicieux contrôle de l’Algérien qui met dans le vent Nefzi et place du droit une pichenette de l’intérieur hors de portée de Souissi (32’).Du grand art ! A la dernière minute de ce premier half, Ziad Baccouche, entré quelques minutes plus tôt à la place de Maâouani croit avoir égalisé suite à un coup franc, mais le deuxième assistant signale une position de hors jeu qui ne convainc pas trop le clan métlaouien.
Le penalty raté de Khenissi
A défaut de grand spectacle, la reprise propose un jeu tout aussi débridé, sans calculs. La tête d’Abdessalam à la conclusion d’un centrage du doyen des footballeurs tunisiens, Aymen Ayari est imprécise (48’). Derbali, puis Blaili ne sont pas très loin de doubler la marque. A l’heure de jeu, Ben Salah renvoie de la main dans la surface un bolide de Badri. Avant que Abdessalam (personne pour dévier son assist dans une cage vide), puis Meniaoui (centre-tir sur la transversale) passent tout près de l’égalisation. Au contraire, c’est le club de Bab Souika qui aurait pu égaliser suite à un penalty très sévère décrété par l’arbitre Bouali pour une main pas évidente de Ben Salah alors qu’il avait le dos tourné au tireur. Khenissi tire le penalty dans le ciel de Radès (69’). Décalé seul côté gauche, Rabii perd son duel face à Souissi. La partie se termine sur une blessure de Besseghaier qui l’oblige à quitter le terrain. Bref, déjà un air de fin de saison !