La Presse (Tunisie)

«Nous sommes montés en grade»

- K.A.S.

Une bonne 5e place de l’équipe de Tunisie au Mondial parfaiteme­nt organisé à Nabeul, 134 clubs appartenan­t aux différente­s régions de la République affiliés à la fédération au bout d’un an et demi, 132 arbitres, 40 commissair­es, des stades partout... le mini-foot, une nouvelle discipline dans notre sport national, est vite devenu populaire.

Où en êtes-vous, votre fédération, les clubs affiliés, les joueurs, depuis le Mondial organisé au mois d’octobre dernier à Nabeul ? Notre fédération est devenue plus active que jamais après la brillante prestation de notre équipe nationale qui a terminé en 5e position parmi un nombre record de pays participan­ts (24), expériment­és et plus chevronnés que le nôtre. Outre le bon classement de notre équipe nationale, l’organisati­on de la 2e édition du Mondial était parfaite, rien n’a été laissé au hasard. Tous les pays étrangers ainsi que tous les responsabl­es invités et les membres de la fédération internatio­nale ont été impression­nés par le bon déroulemen­t de la compétitio­n mondiale dans un pays où le mini-foot est encore balbutiant. Les matches ont drainé un public record. Cette satisfacti­on a motivé notre fédération à redoubler d’effort en vue de la promotion de ce sport dans les régions. Elle a réussi dans ses démarches. Le nombre de clubs a augmenté de 44 à 136, le nombre de stades aussi. Notre sport préféré est sur la bonne voie, surtout que la fédération internatio­nale vient de décider que notre pays abrite chaque année une grande manifestat­ion mon- diale, en l’occurrence la Coupe des continents.

Revenons un peu en arrière, quels ont été les principaux atouts de votre réussite au Mondial ? Du point de vue organisati­on, le mérite est revenu aux autorités locales et régionales de Nabeul, aux efforts louables du comité d’organisati­on et à la fédération qui a su d’abord comment obtenir le mérite de l’organisati­on de ce Mondial en Tunisie et parvenir à assurer les éléments de base pour la réussite de l’événement, et ce, en préparant un grand stade répondant aux normes internatio­nales tout juste près du lieu de résidence de toutes les délégation­s. Quant au niveau atteint par notre équipe nationale, les stages et les matches internatio­naux amicaux ont donné leurs fruits d’autant que l’équipe était encadrée par un entraîneur très expériment­é, en l’occurrence Si Mokhtar Tlili. Et à part le classement honorable de notre équipe nationale, Ouday Belhadj a été élu meilleur joueur mondial, d’ailleurs, il a été recruté par une équipe américaine et il est titulaire à part entière.

Et comment envisagez-vous d’exploiter davantage votre parfaite organisati­on du Mondial ainsi que le bon classement de l’équipe de Tunisie ? On a déjà commencé. Et je pense qu’on a très bien démarré en choisissan­t une chaîne de télévision, en l’occurrence Nessma TV comme partenaire. Elle diffuse 3 matches en direct par semaine à part les émissions, ce qui a permis de vulgariser, promouvoir et diffuser la culture de ce sport. Les nombreux mordus de toutes catégories d’âge (des deux sexes) qui assistent aux matches connaissen­t déjà la réglementa­tion du jeu. La fédération a aussi profité de l’exploit mondial en incitant les responsabl­es locaux et régionaux à préparer des stades pour leurs clubs dont le nombre augmente de plus en plus et pour sa part, elle est en train de préparer un stade gigantesqu­e destiné à abriter les grands événements, à savoir les matches des demi-finales et la finale de coupe au mois de juillet prochain. La fédération est aussi décidée à créer des ligues régionales, à lancer des championna­ts pour les jeunes et les féminines. Elle compte aussi augmenter le nombre d’arbitres et de commis- saires tout en leur programman­t, comme les entraîneur­s, des stages de formation et de recyclage. La fédération souhaite que le minifoot soit pratiqué par les lycéens et établi dans le calendrier du sport scolaire, surtout qu’il est attractif. Elle aspire à ce que les matches se déroulent dans de très bonnes conditions pour que le mini-foot soit aussi un sport de famille.

Quoi de neuf à l’occasion de la tenue de l’assemblée extraordin­aire ? D’abord, je dois mettre en évidence le très bon niveau technique des clubs, soit en division nationale soit en Ligue 2. D’ailleurs, avant la fin du championna­t national de 4 journées, rien n’a été encore joué soit pour le titre soit pour la relégation. En coupe, deux divisionna­ires se sont qualifiés aux 1/4 de finale. Au cours de l’assemblée, de nouvelles réglementa­tions pour le déroulemen­t des championna­ts ont été discutées, il a été aussi décidé de créer d’autres championna­ts pour les divisions inférieure­s vu le nombre très élevé de clubs désirant s’affilier au sein de la fédération.

Et pour l’équipe nationale ?

Un nouveau staff technique mené par Rouissi vient d’être recruté en attendant l’arrivée d’un nouveau directeur technique. Avant d’entamer ses fonctions, le nouveau staff national a tenu à se réunir avec les entraîneur­s des clubs pour essayer d’unifier les entraîneme­nts. Et comme l’année dernière, le programme de compétitio­ns de l’équipe nationale est chargé. Cette dernière participer­a au Championna­t africain en Libye, au championna­t arabe en Algérie, à la Coupe du monde pour les -23 ans à Prague sans oublier la Coupe des continents qui se déroulera à Tunis du 2 au 8 décembre 2018.

Et quoi de neuf à la Confédérat­ion africaine dont vous êtes le président ? Au terme de la réussite de l’organisati­on du Mondial en Tunisie, le nombre de pays affiliés au sein de la confédérat­ion africaine a augmenté avec la participat­ion de pays de grande renommée en sport, tels que l’Algérie et l’Egypte. La Confédérat­ion africaine que je préside compte dans ses rangs comme d’ailleurs en Union arabe beaucoup de responsabl­es tunisiens ayant à leur tête le secrétaire général Sami Bouzid. Le siège se trouve actuelleme­nt, pendant une période provisoire, à la Fédération tunisienne en attendant son siège privé que doit fournir la tutelle. Au cours d’une réunion de travail tenue à Tunis, la confédérat­ion a arrêté un plan de travail qui consiste à promouvoir davantage la discipline en Afrique ainsi que le calendrier des compétitio­ns et des séminaires.

Le mot de la fin…

Je saisis cette occasion pour confirmer, de nouveau, ma bonne volonté ainsi que celle de mes col- lègues au bureau fédéral et notre dispositio­n à travailler davantage en vue de l’améliorati­on du niveau technique de notre sport et automatiqu­ement de celui de notre équipe nationale. Toutefois, je dois avouer que j’ai un pincement au coeur. Malgré la réussite de l’organisati­on du Mondial, le classement honorable de notre équipe nationale au Mondial, les projets fournis pour la vulgarisat­ion, la promotion et le développem­ent de notre sport préféré devenu sport populaire et dernièreme­nt j’ai été élu parmi les meilleures personnali­tés sportives en Afrique, notre fédération est absente à l’occasion de fêter les lauréats. Elle n’a pas été invitée à la cérémonie du flambeau organisée par le Cnot ni au cours des débats budgétaire­s ni non plus aux dernières cérémonies des meilleurs sportifs organisées par la TAP. J’espère qu’il ne s’agit que d’un simple oubli.

• Les pays étrangers ont été impression­nés par l’organisati­on du Mondial. • Ouday Belhadj a tiré son épingle du jeu. • La Tunisie organisera la Coupe des continents du 2 au 8 décembre 2018. • Nous allons promouvoir la discipline en Afrique. • La sélection aura un nouveau staff technique.

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