Incolore et inodore !
Vu le climat autour des Kairouanais, la défaite était forcément prévisible quoique rien ne justifie un tel rendement !
La Chabiba s’est inclinée face à l’ESS (0-4) au cours d’un match dominé par les locaux. Cela dénote certainement un manque de concentration évident chez les camarades de Kalaï qui avaient dans leur tête avoir le maintien assuré avant de fouler la pelouse du stade de Sousse. On pensait, par ailleurs, aux arriérés et aux primes promises beaucoup plus qu’au match. En effet, tous les ingrédients étaient réunis pour voir les Etoilés réussir leur rencontre avec la manière et le résultat. Ce qu’on a pu voir, c’est une équipe aghlabide empruntée, distraite et surtout sans solutions. Il est vrai que l’absence de Hamdi, Salhi, Laâmari et Abbès a déstabilisé le groupe. La méforme de Sylla, Kalaï et Laâyouni a eu des conséquences sur le rendement du groupe. Cependant, cela ne justifie pas le visage pâle de l’équipe. La défense a affiché des faiblesses en couverture et en marquage individuels. Les Kairouannais étaient incapables d’arrêter les Kechrida, Msekni et Chermiti. Après l’ouverture du score à la 8’ par Boughattas, les Aghlabides n’ont pas réagi. Les actions sont timides et manquent d’harmonie entre les Sassi, Zaidi et Munduga. Malgré les consignes du coach de garder la prudence en défense, les Aghlabides ont été dominés par les locaux.
Rien ne sert de courir !
Les entrées de Bouguerra, Laâouichi et Hamdi ne changeront en rien l’issue du match. Le ratage de Bouguerra et de Bouchniba de deux occasions franches à la fin de la rencontre n’arrangera en rien les affaires du club. Et le coach Lassâad Chriti d’expliquer : «Nous nous sommes confrontés à une équipe qui nous dépasse au côté athlétique, vu l’instabilité des entraînements de nos joueurs. Les problèmes financiers ont eu des conséquences sur la préparation du groupe. Mes protégés ont manqué de concentration. Le rendement des joueurs, surtout en seconde phase de jeu, a montré la carence physique du groupe. Les joueurs n’ont pas la rage de vaincre et les soucis budgétaires ont eu des conséquences sur le groupe. L’équipe s’est montrée fragile en défense et impuissante en attaque. On ne peut pas accepter ce relâchement de la part de joueurs professionnels». Certes, l’indiscipline au sein des joueurs a régné en maître absolu avec l’absence de sanctions exemplaires prises envers les contrevenants se prenant pour des icônes intouchables. Mais la JSK n’a pas le droit de descendre aussi bas.