Une journée de perdue !
Malgré le travail de la commission des consensus, seule une quinzaine d’articles ont été adoptés. Des articles qui ont été longuement discutés et amendés à plusieurs reprises à l’intérieur de la commission des consensus n’ont pas réuni les voix nécessaire
Alors que démarre aujourd’hui la campagne électorale pour les élections municipales qui se dérouleront le 6 mai, ni les candidats, ni les électeurs ne savent officiellement à quoi ressemblera une municipalité. En effet, «la constitution des collectivités locales», comme l’appellent certains, est encore entre les mains de l’Assemblée dont la majorité des élus ne semble pas pressée de voter. Hier, alors que seul un tiers des articles a été voté depuis le début de l’examen du texte, l’hémicycle était à moitié vide. Ils étaient, dans les meilleurs des cas, 120 députés (sur 217) à répondre présent. Sachant que les voix nécessaires au vote d’un article est de 109, il était très difficile de faire adopter ne serait-ce que les articles consensuels. Des articles qui ont été longuement discutés et amendés à plusieurs reprises à l’intérieur de la commission des consensus n’ont pas réuni les voix nécessaires en séance plénière.
Alors que démarre aujourd’hui la campagne électorale pour les élections municipales qui se dérouleront le 6 mai, ni les candidats, ni les électeurs ne savent officiellement à quoi ressemblera une municipalité. En effet, «la constitution des collectivités locales», comme l’appellent certains, est encore entre les mains de l’Assemblée dont la majorité des élus ne semble pas pressée de voter. Hier, alors que seul un tiers des articles a été voté depuis le début de l’examen du texte, l’hémicycle était à moitié vide. Ils étaient, dans les meilleurs des cas, 120 députés (sur 217) à répondre présent. Sachant que les voix nécessaires au vote d’un article est de 109, il était très difficile de faire adopter ne serait-ce que les articles consensuels. Des articles qui ont été lon- guement discutés et amendés à plusieurs reprises à l’intérieur de la commission des consensus n’ont pas réuni les voix nécessaires en séance plénière.
Une habitude : l’absentéisme
L’absentéisme des députés est devenu une habitude qui commence aujourd’hui à agacer les députés disciplinés. Salem Labyedh, député de l’opposition, a accusé la majorité gouvernementale d’être responsable de cette situation. «Un gouvernement gouverne grâce à sa majorité au Parlement, s’il n’est pas capable de garantir un minimum de présence, cela remet en question sa légitimité», dit-il. Une analyse que ne partage pas Slah Bargaoui, député de Machrou Tounès, même s’il déplore l’absence des élus. De son côté, le député d’Ennahdha Hedi Soula a demandé au président de l’Assemblée d’appliquer la loi en publiant la liste des absentéistes et en effectuant des prélèvements sur leurs primes. Mohamed Ennaceur prend alors la parole et annonce que cette liste a d’ores et déjà été publiée, et que le Parlement prendra les mesures disciplinaires qui s’imposent à l’encontre des absents. La situation est telle que le député Ameur Laârayedh (Ennahdha) a insinué que le personnel technique de l’assemblée pourrait être derrière le non-fonctionnement de certaines cartes magnétiques de députés (nécessaires pour le vote électronique). La journée d’hier était une journée perdue puisque seule une quinzaine d’articles ont été adoptés. Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh- Mouakher, exaspéré par la lenteur du travail, a suggéré aux élus de suspendre pour quelques jours les séances plénières et d’intensifier le travail au sein de la commission des consensus (qui est, il faut le rappeler, une commission officieuse). «Il y a une contradiction entre l’efficacité du travail dans la commission des consensus et la lenteur à l’hémicycle, je propose que l’on avance un peu plus en commission et vous verrez qu’ensuite le vote en plénière sera beaucoup plus facile», suggère-t-il. La présidence du Parlement accède partiellement à sa demande puisque Mohamed Ennaceur annonce que lundi il n’y aura pas de séance plénière, dans le but de céder la place au consensus.