La Presse (Tunisie)

Quand les artistes rencontren­t leurs instrument­s

Charles Pasi n’a pas manqué de nous faire vibrer par ses «good vibes» et sa bonne énergie.

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Charles Pasi n’a pas manqué de nous faire vibrer par ses «good vibes» et sa bonne énergie.

De nombreux artistes d’univers différents mais avec ce même fil conducteur qu’est le blues et le jazz comme moteurs et passions étaient les invités de la 13e édition de Jazz à Carthage, le 12 avril dernier. A l’affiche le trompettis­te de jazz italien Enrico Rava accompagné de la pianiste Makiko Hirabayash­i en première partie, suivi du jeune Français Charles Pasi et son band. Un doux dialogue intimiste entre la trompette et le piano de la musicienne d’origine japonaise pour nous présenter les compositio­ns et autres hommages d’Enrico Rava, invité au festival avec le soutien de l’institut culturel italien. Deux instrument­s maîtrisés avec passion et des ballades romantique­s qui ont bercé nos coeurs et nos esprits une heure durant. Né le 20 août 1939 à Trieste, Enrico Java joue, également, du piano et du trombone, dans le genre jazz très classique, d’avant le bop, en amateur un peu poussé. Mais c’est la trompette qui reste son instrument de prédilecti­on, un choix qu’il avait fait en assistant à un concert du grand Miles Davis à Turin.

De nombreux artistes d’univers différents mais avec ce même fil conducteur qu’est le blues et le jazz comme moteurs et passions étaient les invités de la 13e édition du Jazz à Carthage, le 12 avril dernier. A l’affiche le trompettis­te de jazz italien Enrico Rava accompagné de la pianiste Makiko Hirabayash­i en première partie, suivi par le jeune français Charles Pasi et son band. Un doux dialogue intimiste entre la trompette et le piano de la musicienne d’origine japonaise pour nous présenter les compositio­ns et autres hommages d’Enrico Rava invité au festival avec le soutien de l’institut culturel italien. Deux instrument­s maîtrisés avec passion et des balades romantique­s qui ont bercé nos coeurs et nos esprits une heure durant. Né le 20 août 1939 à Trieste, Enrico Java joue, également, du piano et du trombone, dans le genre jazz très classique, d’avant le bop, en amateur un peu poussé. Mais c’est la trompette qui reste son instrument de prédilecti­on, un choix qu’il avait fait en assistant à un concert du grand Miles Davis à Turin. En 1960, ses rencontres avec différents artistes étrangers lui donnent le goût de l’aventure, il s’installe en Argentine puis à NewYork pour 8 ans en 1969. Jouant de la musique lyriquemen­t romantique, en solo, en duo, trio, et autres quartette avec ou sans piano, quintette, octette, orchestre symphoniqu­e... Ce passionné ne cesse d’évoluer pour devenir lui-même source d’inspiratio­n. Des rythmes effrénés et de la fraîcheur avec le chanteur, guitariste et joueur à l’harmonica Charles Pasi et son groupe. Une magni- fique entrée en scène avec pour seul son celui des harmonicas maîtrisées par les jeunes musiciens ensuite place à plus de rythmique (batterie, guitares, orgue…) soutenue ou ponctuée de son subtil ou endiablé de l’harmonica. Charles Pasi, né en 1984 d’un père italien et d’une mère française, est un habile joueur et un passionné d’harmonica, un instrument (il a choisi le même que de celui Bob Dylan) qui, alors adolescent, le fait entrer dans la musique. Il commence à jouer ici et là, à chanter aussi, avec une superbe voix qui s’accorde à l’instrument. Et c’est le début de l’aventure. En 2006, il sort un premier album teinté de blues «Mainly blue». Un deuxième «Uncaged», en 2011, plus funk, soul, rock, dans lequel le légendaire saxophonis­te jazz Archie Shepp a joué sur deux morceaux. Vient ensuite «Sometimes Awake» en 2014 et «Bricks» En 2017. Ce jeune passionné a emprunté les chemins de grands artistes tels que Carlos Santana, Ben Harper, Maceo Parker, Jeff Beck, Jack Johnson, Grand Corps Malade, Louis Bertignac, JeanLouis Aubert,... Sa musique, il la joue et il la raconte aussi avec beaucoup de passion, prenant le temps de nous expliquer le contexte et l’histoire de quelques morceaux comme celui qu’il dédie à son ami Jimmy, un esprit libre parti s’installer en Amazonie. Charles Pasi n’a pas manqué de nous faire vibrer par ses «good vibes» et sa bonne énergie. Bravo ! Jazz à Carthage se poursuit jusqu’à demain 15 avril.

M.M.

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