ESG et USM : la dernière chance
Après l’acte 1 houleux, on attend une réaction de l’ESG et de l’USM. Qu’en pensent l’ESR et l’ESS ?
On n’en revient pas encore de ce qui s’est passé à l’aller. Le match ESR-ESG arrêté à la mi-temps, et le match ESS-USM qui ne s’est pas terminé après que les joueurs de l’USM ont quitté le parquet avant 3’ de la fin. Les sanctions prises par le bureau fédéral contre les deux capitaines de l’ESG et de l’USM, Ben Abdallah et H’didane, vont-elles atténuer la tension ou au contraire mettre plus d’huile sur le feu? On va le voir cet après-midi avec la deuxième manche qui s’annonce déterminante. Si l’USM et l’ESG gagnent, on aura droit à un match d’appui. Si l’ESS et l’ESR gagnent une deuxième fois, ces deux clubs se donnent rendez-vous pour la finale du super play-off. Ce duo part avec un avantage concret: une victoire 1-0, plus de cartes à jouer et moins de pression que leurs adversaires qui jouent leur derrière chance.
USM-ESS : les nerfs
On pense que ce choc est beaucoup plus équilibré que le match ESG-ESR. Les Monastiriens étaient bons et n’auraient rien volé s’ils avaient gagné à Sousse devant une ESS plus expérimentée mais qui prend souvent des risques et se fait piéger. Le match aller a été très équilibré avec un inoubliable 4e quart-temps où quelques détails ont permis à chacun des deux de prendre l’avantage au score. L’erreur arbitrale à 2’’ de la fin (remise de balle accordée à l’ESS alors que Saâda a touché le ballon en dernier) a lésé l’USM, mais du côté de l’ESS, l’apport de Sélimène, Nidad et Kenioua vers la fin montre bien que c’est une équipe faite d’expérience et de joueurs capables de rebondir à n’importe quel moment du match. L’effectif de l’ESS est plus riche, les joueurs ont plus d’expérience des grands matches, à l’image de Selimène, Kenioua, Mouhli, Braâ ou Maghrebi. Mais cette richesse des solutions ne se concrétise pas assez, et l’équipe dépend du réveil de quelques joueurs de métier vers la fin. L’ESS joue une USM frustrée et peut-être qui va jouer avec l’instinct plus que la tête. Les Monastiriens ont une bonne équipe qui n’a pas de grandes solutions sur le banc, mais qui savent tenir tête à n’importe quel adversaire. Safouène Ferjani, qui a perdu la carte Kael Venales, devra se contenter des services de 6 ou 7 joueurs au maximum qu’il faudra bien utiliser face à une ESS qui peut ménager plus ses cadres. Evarest, Lahiani, Jaziri, le revenant Bhouri, Hdidane et le talentueux Trabelsi emmènent une USM qui va tout faire pour emmener l’Etoile à la belle. L’adresse dans les tirs à trois points, la qualité de la rotation défensive et la réussite dans les 5 dernières minutes vont décider du vainqueur de ce «derby» encore plus chaud que celui de mercredi.
L’ESR avantagée
Une seule mi-temps gagnée largement par l’ESR contre l’ESG et un match arrêté dans une ambiance très tendue, on espère une meilleure suite pour ce duel. On est en demi-finale du championnat et cela mérite plus de calme et de crédibilité. Les forces ne sont pas égales : l’ESR est le premier favori pour tout gagner cette saison et l’ESG a fait un bon parcours qui lui a permis de capitaliser d’énormes progrès pour cette équipe rajeunie et qui compte en bonne partie sur sa production. L’ESG n’a aucune pression de résultat et cette saison, elle n’a pas été mauvaise même en jouant l’ESR malgré l’écart dans les moyens. Adel Tlatli et ses joueurs savent bien que s’ils prennent les choses à la légère, le match peut être très délicat. C’est un match qui va être tendu vu ce qui s’est passé mercredi. Les gradins, les vestiaires, le parquet, ESG-ESR se jouera aussi à ce niveau.
R.E.H.