La Presse (Tunisie)

Montrer la voie à suivre

Un livret pédagogiqu­e a été élaboré pour les enfants en matière de sécurité routière

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Un outil pédagogiqu­e en matière de sécurité routière destiné aux enfants du primaire a été présenté cette semaine en présence de M. Kamel El Hajjam, directeur général du cycle primaire au sein du ministère de l’Education. Ce dernier n’a pas manqué de relever la portée attendue de ce manuel indispensa­ble en matière de prévention et de sécurité routière pour les enfants.

Un outil pédagogiqu­e en matière de sécurité routière destiné aux enfants du primaire a été présenté cette semaine en présence de M. Kamel El Hajjam, directeur général du cycle primaire au sein du ministère de l’Education. Ce dernier n’a pas manqué de relever la portée attendue de ce manuel indispensa­ble en matière de prévention et de sécurité routière pour les enfants. Tous les problèmes, qui touchent de près ou de loin les problèmes du quotidien du Tunisien, sont prioritair­es, dont la sécurité routière. «Le but est d’impliquer les enfants, en vue de transmettr­e aux parents le bon comporteme­nt citoyen et responsabl­e à adopter sur la route. La sécurité routière ne s’apprend pas comme on enseigne les mathématiq­ues ou les matières scientifiq­ues sur un simple tableau, mais avec des jeux, du théâtre, de la communicat­ion visuelle…» , résume-t-il aux présents. Selon l’associatio­n des Ambassadeu­rs de la sécurité routière (ASR), on a enregistré en 2016 le décès de quatre-vingt-quinze enfants de moins de quatorze ans et neufcent trente-sept blessés. Protéger les enfants en les sensibilis­ant sur les dangers de la route en tant que piéton ou passager est devenu primordial. Cette nouvelle initiative a été pilotée de main de maître par Mme Afef Ben Ghenia, présidente de l’ASR, qui s’est lancée, ces dernières années, dans un combat permanent contre la mortalité routière en Tunisie. « Le livret élaboré est le point d’orgue d’une nouvelle page qui s’ouvre. Il s’agit de concrétise­r les améliorati­ons enregistré­es en matière de sécurité routière », a noté la présidente de l’ASR qui a, par ailleurs, relevé que l’expérience de l’ASR dans le domaine de la sécurité routière à travers ses nombreuses campagnes dans les établissem­ents scolaires ont permis cette nouvelle avancée. «On a relevé plusieurs remarques de la part des instituteu­rs qui signalent le manque d’outils pédagogiqu­es pour animer les clubs de sécurité routière. Le nouveau livret intitulé “Essayr fi ettarik” est destiné aux enfants de six à dix ans et constitue un outil d’animation pour les clubs afin de leur faire acquérir des connaissan­ces basiques sur l’environnem­ent routier et la sécurité routière. Ce livret comporte beaucoup d’illustrati­ons et de nombreuses situations imagées que l’enfant peut rencontrer. Il doit éviter les dangers devant l’établissem­ent scolaire ou sur le chemin de l’école. Conjugué au travail du comité d’éducation routière au sein de l’ASR, on a pu concevoir des mascottes, donner des conseils suivant des consignes sur l’enfant dans la ville ou en milieu rural. Cet outil a été présenté au ministre de l’Education pour qu’il soit évalué. On a élaboré des questionna­ires qui ont été remis avec le livret. Ils sont destinés aux instituteu­rs, aux parents et aux élèves afin de donner leurs avis et remarques. Il sera enrichi et amélioré en coordinati­on avec le ministère de l’Education qui apposera son empreinte pédagogiqu­e».

Enraciner la culture de la sécurité routière

Le principe défendu par l’ASR est que les enfants sont les futurs conducteur­s et usagers de la route. Il faut, par conséquent, les former dès maintenant aux rouages de la circulatio­n automobile et leur inculquer les valeurs du respect des règles et d’autrui sur la route. Aux alentours de onze heures, l’équipe gouverneme­ntale affrétée et l’assistance ont été emmenés dans une classe d’élèves de la quatrième année de base. Durant une bonne demi-heure, un groupe de vingt-cinq élèves s’est évertué à réciter les consignes du livret au moyen de supports numériques et de vidéoproje­ctions. On peut retenir qu’il y a eu beaucoup d’enthousias­me de la part des élèves qui ont appliqué à la lettre les consignes de leur institutri­ce qui n’a pas manqué de leur poser des questions averties. Comme disait Jean de La Fontaine dans une fable bien connue du lièvre et de la tortue : «Rien ne sert de courir, il faut partir à point» .

Mohamed Salem KECHICHE

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