«Le risque zéro n’est jamais possible»
«Nul ne peut éviter la blessure légère ou grave soit-elle, car les causes en sont multiples et variées. Chez un footballeur, il y a des muscles longs et des muscles courts ainsi que d’autres caractéristiques propres qui le distinguent d’un autre footballeur sur le plan morphologique. Et c’est là tout le savoir-faire d’un bon préparateur physique qui doit soumettre chaque joueur à un programme de travail personnalisé en dehors du programme de travail collectif prévu pour tout le groupe. Les muscles agonistes et les muscles antagonistes doivent, dans ce sens, être soumis à une préparation simultanée et complémentaire. La courbe de compensation doit être minutieusement respectée et contrôlée afin d’éviter le maximum de problèmes musculaires. Ça c’est technique, ce que je veux dire c’est qu’on peut assister scientifiquement un footballeur dans le but de lui éviter certains types d’accidents pouvant toucher ses muscles ou ses tendons. Mais le risque zéro n’est jamais possible. Et ce sont souvent la forte sollicitation et l’usure qui exposent le footballeur à contracter les pires lésions car au niveau du moindre contact brutal ou au moindre faux mouvement, il peut être gravement touché. A ce propos, on peut remarquer que la rupture des ligaments croisés dont ont été victimes Iheb Mbarki et Youssef Msakni s’inscrit dans le type lié à l’usure ayant causé une certaine fragilisation des muscles, des tendons et des ligaments. L’impact de ce type de blessure qui nécessite une longue période de soin et de récupération touche de plein fouet le moral du joueur en personne, de son entourage et du club auquel il appartient pour lequel il constitue souvent un atout majeur, voire une pièce maîtresse difficile à remplacer. Cependant, dans le cas de la blessure de Youssef Msakni, parfois «à quelque chose malheur est bon» comme on dit, car désormais chaque joueur de l’équipe nationale sait qu’il doit redoubler d’effort pour compenser l’absence de la star du groupe. Et cela est possible sans l’ombre d’un doute».