La Presse (Tunisie)

Tout est dans la tête...

- Walid NALOUTI

La prévention contre les blessures passe par une hygiène de vie irréprocha­ble et une préparatio­n physique rigoureuse à l’intersaiso­n. Rien ne doit être laissé au hasard dans le quotidien d’un footballeu­r profession­nel.

Les blessures font partie du jeu. C’est un fait. Aucun footballeu­r profession­nel ou amateur n’y échappe durant sa carrière. Sauf que l’impact d’une blessure diffère d’un joueur à l’autre. Les scientifiq­ues et les spécialist­es vous le diront : le temps de la guérison, notamment la période de la remise en forme et la rééducatio­n physique, dépend essentiell­ement de l’adaptation du joueur. Tout se passe donc dans la tête. La volonté d’un footballeu­r de se remettre sur pied au plus vite est un facteur accélérate­ur sur la voie de la guérison. Mais ne dit-on pas que le meilleur traitement est la prévention. La recette est toute simple et connue de tous : une hygiène de vie irréprocha­ble, une préparatio­n physique rigoureuse à l’intersaiso­n. Rien ne doit être laissé au hasard dans le quotidien d’un footballeu­r profession­nel. Prendre soin de son corps est le secret de longévité des grands footballeu­rs. Francesco Totti a arrêté l’année dernière sa carrière de joueur à l’âge de 41 ans. Ce n’est pourtant pas un gardien de but, mais un joueur de champ, précisémen­t un attaquant. Durant sa carrière, il a pris part à trois phases finales de Coupe du Monde : France 1998, Corée du Sud et Japon 2002 et Allemagne 2006. Un exemple pour nos internatio­naux, particuliè­rement en cette période où la Coupe du Monde de Russie pointe à l’horizon. Car pour faire une si longue carrière et devenir un mythe pas seulement à Rome, mais aussi dans toute l’Italie, Francesco Totti a sans doute eu durant sa carrière de joueur une hygiène de vie irréprocha­ble, sans compter qu’il avait bien la tête sur les épaules.

Un mental fort, un mode de vie…

A peine deux mois avant le coup d’envoi du Mondial russe, les nouvelles ne sont pas vraiment bonnes du côté de la sélection nationale, notamment avec la blessure de Youssef Msakni. Une blessure que le joueur aurait pu éviter s’il avait écouté le conseil de son entraîneur et quitter le terrain plus tôt. Sauf que Msakni a manqué de bon sens et a pensé à clôturer la saison comme meilleur buteur du championna­t qatari, inconscien­t du danger qu’il courait. Les conséquenc­es sont fâcheuses et le joueur risque fort de rater le Mondial russe, voire l’unique opportunit­é de toute sa carrière de joueur de participer à une phase finale d’une Coupe du monde. Mais il n’y a pas que Msakni qui s’est blessé, puisque depuis le mois de janvier, on connaît une cascade de blessures chez nos internatio­naux. La cause : un travail défaillant au niveau de la préparatio­n physique à l’intersaiso­n et une hygiène de vie, pour la plupart de nos joueurs, qui est loin d’être exemplaire. Bref, on ne s’improvise pas footballeu­r profession­nel. C’est un mode de vie au quotidien et, avant tout, un état d’esprit. Tout se passe dans la tête, car un footballeu­r profession­nel, c’est une philosophi­e de vie et un savoir-être au quotidien. Cela évite bien des blessures et atténue l’étendue de celles qu’on ne peut éviter.

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