«Préparation physique défaillante»
«Les blessures font certes partie des aléas du football professionnel. Mais réduire les risques dépend de plusieurs variables telles que l’hygiène corporelle, l’état d’esprit et un train de vie globalement sain. L’écart de maturité dans le développement physique entre jeunes joueurs d’une même génération doit aussi être pris en considération. La nutrition et l’entraînement soutiennent la récupération. La préparation physique n’est pas une discipline que l’on livre et qui s’organise de manière aléatoire. Elle s’enseigne même sous la forme de modules théoriques et pratiques. Il y a de nombreux aspects à prendre en compte comme la force, la vitesse, l’endurance, la coordination, la prévention en salle. Chaque axe est travaillé selon les catégories d’âge. Il y a un fil conducteur qui va de l’académie à la formation pour accompagner le cursus des jeunes. Il est clair que nos expatriés ont des défaillances au niveau de leur formation dans les catégories des jeunes. Ils sont donc exposés aux risques de blessures graves en cas de changement de niveau de compétition. Il est également important de respecter la charge d’entraînement et de faire attention à la récupération. C’est la responsabilité du staff technique et du préparateur physique. De nouvelles techniques en Europe sont pratiquées comme le RPE. Mais ces techniques sont coûteuses pour les adopter en Tunisie ou dans les championnats arabes».
«Une reprise en pente douce »
«Ces blessures sont survenues avant une participation à la Coupe du monde : le rêve de tout sportif. La reprise s’annonce difficile compte tenu des conditions et du temps du rétablissement. Msakni doit s’armer de courage pour reprendre sa forme et donner le temps à son rétablissement et la reprise progressive de la compétition. Tout cela relève d’une prise en main où le compétiteur est tout d’abord responsable de soi pour réussir à continuer sa carrière sportive. Les facteurs psychologiques sont aussi des éléments prépondérants dans la survenue des blessures mais également dans l’accélération de la récupération de ces facultés physiques.
Le nombre de blessures par carrière et par joueur diffère selon les spécificités des sportifs. Il y a un lien de causalité entre traits de personnalité et blessures. Certains traits de la personnalité sont corrélés avec la survenue de certaines blessures. Niveau de stress identifié, hygiène, connaissance de son corps et de ses propres limites, tout cela fait partie des antécédents pouvant occasionner des blessures sportives. Bref, le régime d’entraînement doit être adapté afin d’éviter toute lésion, tension musculaire ou même relâchement nuisible. Toutefois, l’indiscipline des joueurs empêche le bon rétablissement».