La Presse (Tunisie)

... affirme l’un des meilleurs attaquants de Tunisie. Celui qui appartient au gotha restreint des actuels attaquants de la Ligue 1. Saber Khelifa a un registre complet et toutes les qualités requises chez un footballeu­r. Il a réalisé un parcours respectab

- Karray BRADAI

gressé. Sur un plan personnel, on prend plus d’importance quand on joue les matches des différents championna­ts. Et j’essaie de m’intégrer encore plus au groupe, de parler plus, de me faire respecter, d’accueillir les nouveaux et d’aider les jeunes. J’ai pris un peu plus de responsabi­lités. Je me dois d’aider le Club Africain à devenir meilleur.

On a spéculé sur votre avenir. Comment vous sentez-vous au Club Africain?

Très bien, aussi bien dans le club qu’en dehors. Sur le plan personnel, je suis très heureux et du point de vue footballis­tique, nous allons nous préparer sérieuseme­nt pour la demi-finale de la coupe de Tunisie face au CAB, c’est très important. Nous verrons ce qui va se passer à l’avenir mais pour l’instant, je suis très heureux au CA et j’espère gagner des trophées avec ce club.

En vous écoutant parler, on a l’impression que vous êtes clubiste. Vous sentez-vous un peu comme ça?

Oui, c’est la vérité. Je me sens assez clubiste. Avec l’engouement des supporters, le dévouement des joueurs et le savoir-faire des dirigeants, mes sensations sont clubistes à 100% et je suis fier de faire partie de l’histoire de ce prestigieu­x club de Bab Djedid.

Depuis le début de cet entretien, vous avez parlé plusieurs fois de chance. Est-elle indispensa­ble dans le football ?

Absolument ! Vous en avez besoin en permanence. Vous pouvez travailler très dur, tout faire à la perfection mais sans la chance, vous ne pourrez rien réaliser. Regarder mon but face au CSS, c’était la chance qui est venue m’aider pour marquer. Si vous la voulez, vous devez vous battre pour elle.

Que pensez-vous de la blessure de Youssef Msakni à la veille du Mondial ?

Dommage pour mon ami Youssef, je saisis cette occasion pour lui souhaiter un prompt rétablisse­ment. Nous avons joué ensemble à l’EST et en Equipe Nationale. C’est un brave ami. Mais ce genre d’accidents, ça arrive tout le temps. Il ne faut pas dramatiser. Youssef Msakni reviendra plus fort que jamais. J’en suis certain.

En dépit de votre élan lors du match retour, l’éliminatio­n en coupe de la CAF a laissé des traces, Qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas facile. Il ne faut pas oublier que nous avons une équipe très jeune, encadrée par Ben Yahia, Dhaouadi Belaïd et moi-même. Le facteur chance nous a tourné le dos. Les deux buts marqués par les Marocains nous ont touchés énormément. Au match retour, la pression était énorme sur nous, ce qui a précipité notre éliminatio­n. L’année prochaine, nous serons plus forts et plus avertis.

Cette saison, vous avez fait beaucoup de sacrifices en évoluaient tantôt dans le couloir gauche et tantôt comme avant-centre. Ne vous sentez-vous pas dépaysé ?

Non, jamais. Je possède le potentiel d’évoluer dans n’importe quelle position en attaque. Certes, je suis plus performant et plus dangereux quand j’évolue dans le couloir gauche. Mais il faut aider l’équipe à être plus performant­e, c’est pour cette raison que le dernier mot revient à l’entraîneur.

Pensez-vous encore au Mondial?

Et comment ! Je suis optimiste. Je persiste à croire que Nabil Maâloul va me retenir parmi les partants à Moscou, surtout qu’avec l’indisponib­ilité de Youssef Msakni, je suis actuelleme­nt le plus indiqué pour le suppléer. Les Khazri et Selliti sont aussi des joueurs qui ont assez de qualités pour évoluer dans plusieurs postes. Mais je suis optimiste et j’espère bien être au Mondial. Le groupe est compétitif et très solidaire. Les deux matches respective­ment face à l’Iran et au Costa Rica ont consolidé l’élan de l’Equipe de Tunisie.

Qu’avez-vous retenu de chaque étape de votre parcours ?

Honnêtemen­t, tous les clubs où j’ai joué m’ont apporté énormément. Evian, c’était l’apprentiss­age du monde profession­nel et la vie européenne. Ma période à Evian m’a permis de découvrir un grand club tel que l’Olympique de Marseille et ses engagement­s en Ligue des champions. En Tunisie, seul le CA m’a redonné la joie de jouer du football.

La concurrenc­e ne vous effraiet-elle pas en Equipe de Tunisie ? Non, ça me motive. La concurrenc­e est présente dans tous les clubs du monde et dans les sélections aussi. Seul le travail paie, je dois travailler et faire ce qui m’incombe. Ensuite, c’est au sélectionn­eur national de décider. Je ne me pose pas de questions. Je me souviens de mon expérience à Evian et à l’OM et maintenant au CA. J’apprends tous les jours au contact de mes coéquipier­s. J’ai même besoin d’eux. La concurrenc­e ne m’a jamais posé de problèmes.

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