Panne sèche clubiste !
Défaillances d’un côté, détermination de l’autre
Défaillances d’un côté, détermination de l’autre.
Sans fournir un grand match, le CA et le CAB donnèrent le meilleur d’euxmêmes avec les moyens du bord. Le CA passe par une période difficile avec deux nuls respectivement face au COM et à l’USBG. Le CAB est en verve avec deux victoires consécutives face au ST et à l’USMonastir. Les deux protagonistes entrèrent dans le vif du sujet dès le coup d’envoi avec un jeu ouvert des deux côtés. L’équilibre des forces était parfait des deux côtés. Le CA sans Khelifa, Khefifi et Dhaouadi opta pour l’offensif dès le départ, mais sans parvenir à inquiéter sérieusement son vis-à-vis qui choisit les contres comme arme offensive. En effet, avec un Yacine Chamakhi, limité techniquement, le revenant Manoubi Hadded et un transparent Tijani Belaïd qui a passé tout le match à tirer les corners et les coups francs, le CA était incapable de faire front à la défense cabiste assez robuste à l’image de son duo Ressaïssi-Bousnina. Ce dernier a failli ouvrir la marque à la 15’ après un corner bien botté par l’impressionnant Belarbi. Durant cette période, le CA essaya un tant soit peu de peser sur son adversaire bien en jambes, dans l’espoir de faire la différence, mais la solidité défensive et la maîtrise tactique des Bizertins ont prévalu. Certes, les locaux, avec Ben Yahia, Khelil et Ouedhrefi cherchaient des solutions mais en vain. Il y a eu une occasion clubiste à la 33’, gâchée par Belaïd qui a vu son tir annihilé par le vigilant Thamri. De son côté, le CAB, avec son onze habituel, a fait une mi-temps intelligente, en maîtrisant l’entrejeu clubiste manquant de clairvoyance et d’équilibre. En effet, avec Mejri, Saïdani, Jelassi, Habassi et le feu follet Belarbi, l’équipe de Jalel Kadri a fait bonne impression. Ajoutez à cela la bonne tenue de Ounalli et du jeune Amdouni qui a mis à nu les limites défensives de Opoku (hors sujet) et les revenants Jaziri et l’Algérien Belkhither. Ce dernier revient après quatre mois d’indisponibilité. L’on se demande sur quels critères Marchand a titularisé Manoubi, Jaziri et Belkhither. Ce trio était transparent tout au long de la rencontre. La première période se termine sur un tir violent de Firas Belarbi, mais trop croisé (0-0).
L’efficacité des Cabistes
A la reprise, et en l’espace de six minutes, le CA était à deux doigts d’ouvrir le score par Belaïd, et également pour le CAB qui a raté de peu le but par Belarbi. Sentant le danger, Marchand a fait sortir Manoubi pour faire entrer un néophyte, Mansour Othman, manquant de compétition. Ce remue-ménage a déséquilibré l’équipe. Profitant des espaces laissés par les Clubistes, et après un coup franc de Khélil sur le côté droit, Belarbi sert Seddik Mejri qui, de la tête, bat Charfi (61e), trahi par sa défense. Au fil des minutes, les Clubistes se déconcentrent et perdent le contrôle de la partie ce dont profitèrent les Bizertins pour calmer le jeu et effectuer de temps à autre des attaques par l’intermédiaire de Amdouni, Ounalli et Médina. Et à la 76’, Belarbi effectua une contre- attaque et l’Algérien Belkhither le stoppa à 25 mètres des buts de Charfi, Ounalli se chargea de tirer le coup franc, battant pour la seconde fois le gardien clubiste. A 2-0, le match est fini. Le CA a été battu en raison des errements de Marchand, qui, depuis quelque temps, a perdu sa clairvoyance. En changeant son onze rentrant, le coach clubiste a manqué de maîtrise et de concentration dans ses idées. Pour le CAB, la tradition a été respectée puisque les Cabistes ont toujours battu le CA à Radès. Les protégés de Jalel Kadri ont été bien dans leur tête et dans leur peau. Ils méritaient amplement la victoire. Ce fut une répétition grandeur nature avant les demi-finales de la coupe de Tunisie, dimanche prochain à Menzel Abderrahmen.
Karray BRADAI