La Presse (Tunisie)

Un beau challenge de substituti­on

Se qualifier pour la finale de la Coupe de Tunisie, c’est l’assurance d’une participat­ion à la C2 africaine la saison prochaine. Et ce n’est pas rien.

- Walid NALOUTI

Les demi-finales de la Coupe de Tunisie nous offrent deux plateaux forts intéressan­ts. A Menzel Abderrahma­ne, le Club Athlétique Bizertin recevra devant 1.500 seulement de ses supporters le Club Africain. A Sousse, les hommes de Kheireddin­e Madhoui recevront les Gabésiens de Skander Kasri. Les quatre protagonis­tes partagent tous le même objectif : se qualifier dans un premier temps pour la finale de la Coupe de Tunisie et, dans un deuxième temps, rempor- ter le trophée tant convoité. Car c’est toujours le signe d’une saison réussie quand on la clôture par un titre en poche. Pour le CAB qui vient d’assurer péniblemen­t son maintien parmi l’élite, atteindre ce stade avancé de la compétitio­n en Coupe de Tunisie est un exploit en soi vu les difficulté­s rencontrée­s par l’équipe en championna­t depuis le début de la saison. Jalel Kadri, le troisième entraîneur à la tête du CAB depuis le début de l’exercice, a réussi à assurer l’essentiel en sauvant l’équipe de la relégation. S’il se qualifie pour la finale de la Coupe de Tunisie, il réussira sa propre saison, lui qui a échoué à redresser la situation quand il était à la tête de la JSK à cause entre autres des difficulté­s financière­s du club. Des difficulté­s similaires qu’il a réussi pourtant à dépasser à Bizerte. Ce que doit savoir Jalel Kadri, c’est que le CAB est un spécialist­e de la Coupe qu’il a remportée pour la dernière fois en 2013 face à l’Avenir Sportif de La Marsa. Il compte dans son palmarès deux autres trophées de Coupe de Tunisie remportés en 1982 et 1987. En face, le Club Africain qui vient de se séparer de son entraîneur, Bertrand Marchand, suite à ses derniers mauvais résultats en championna­t, est de nouveau dirigé par Kamel Kolsi à qui revient le mérite de redresser la barre durant la première moitié du championna­t. Le fameux choc psychologi­que opérera-t-il de nouveau sous la houlette de Kamel Kolsi ? C’est le voeu le plus cher des supporters clubistes.

Oublier les dernières contreperf­ormances

Il n’y a pas que le Club Africain qui a vu ses résultats régresser ces dernier temps en championna­t. L’Etoile du Sahel a ramené, dimanche dernier, un petit point du Bardo, ce qui n’arrange pas vraiment ses affaires dans sa quête de terminer deuxième. Remporter le trophée de la Coupe de Tunisie peut être un beau challenge de substituti­on pour Khereiddin­e Madhoui et tous les autres technicien­s encore dans la course. Pour le moment, ce qui importe pour Madhoui et ses protégés, c’est de se qualifier pour la finale. Les Etoilés évolueront, certes, à domicile, mais seront privés du soutien de leur public, puisque le match se jouera à huis clos. Un soutien qui serait sans doute précieux face à un adversaire particuliè­rement difficile à dominer sous la houlette de son nouvel entraîneur, Skander Kasri. Pour l’actuel entraîneur de l’Avenir Sportif de Gabès, disputer la demi-finale de la Coupe de Tunisie à la tête de sa nouvelle équipe constitue aussi un beau challenge de substituti­on. Lui qui a été privé de continuer son travail à Monastir. Bref, des demi-finales prometteus­es nous attendent. Pourvu que le beau spectacle et surtout le fair-play soient au rendez-vous.

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Pour les Etoilés, les Gabésiens, les Cabistes et les Clubistes, remporter la Coupe de Tunisie est le signe d’une saison réussie
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