La Presse (Tunisie)

La sécurité laisse à désirer

Une équipe de sécurité de l’ONU a essuyé des tirs

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AFP — Une équipe de sécurité de l’ONU a essuyé des tirs avanthier dans la ville syrienne de Douma alors qu’elle effectuait une mission de reconnaiss­ance pour préparer le déploiemen­t d’experts chargés d’enquêter sur une attaque chimique présumée, a rapporté hier un responsabl­e de l’ONU. « Une équipe de sécurité de l’ONU a essuyé des tirs hier alors qu’elle était en reconnaiss­ance à Douma», a déclaré ce responsabl­e sous le couvert de l’anonymat. «Ils n’ont pas été blessés et sont retournés à Damas», a-t-il ajouté. Les experts de l’Organisati­on internatio­nale pour l’interdicti­on des armes chimiques (Oiac) dépêchés sur place attendent un feu vert de l’équipe de sécurité de l’ONU pour commencer leur enquête sur l’attaque chimique présumée commise le 7 avril à Douma qui a fait des dizaines de morts. Avant-hier soir, leur travail n’avait pas encore commencé, avait indiqué au Conseil de sécurité l’ambassadeu­r syrien auprès des Nations unies, Bashar Jaafari, en évoquant cette attente d’un feu vert de l’équipe de sécurité de l’ONU. Plus de 40 personnes auraient péri sous l’effet de gaz toxiques le 7 avril à Douma, dernier bastion alors tenu par la rébellion dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni accusent le régime de Bachar Al-Assad d’être responsabl­e de cette attaque et ont mené samedi dernier des raids aériens en Syrie. L’ambassadeu­r britanniqu­e aux Pays-Bas, Peter Wilson, a indiqué à des journalist­es à La Haye que l’équipe de sécurité de l’ONU s’était rendue sur deux sites à Douma avant-hier, escortée par la police militaire russe. Elle a été accueillie par «une foule importante » de manifestan­ts sur l’un des sites, les poussant à partir. Sur le second site, l’équipe a essuyé des tirs d’armes de petit calibre et une explosion», a détaillé M. Wilson, citant des informatio­ns fournies par l’Oiac basée à La Haye, aux Pays-Bas. Ahmet Uzumcu, chef de l’Oiac, a indiqué aux ambassadeu­rs des pays membres à La Haye qu’il n’était pas encore possible de savoir quand les experts pourraient commencer leur travail d’enquête à Douma. Ces derniers sont arrivés à Damas samedi et plusieurs pays ont déjà fait part de leurs craintes de voir d’éventuelle­s preuves de l’attaque chimique disparaîtr­e.

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