« La Tunisie a emprunté la bonne voie »
Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sabri Bachtobji, s’est entretenu jeudi avec le Rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion et de conviction, Ahmed Shaheed. Il était en visite en Tunisie du 9 au 19 avril à l’invitation du gouvernement tunisien. A cette occasion, Shaheed a rendu hommage à la Tunisie pour son ouverture sur les mécanismes onusiens des droits de l’Homme ainsi que pour les réformes importantes qu’elle a engagées en matière de consécration des droits de la femme. Selon lui, « la Tunisie a emprunté la bonne voie pour consolider le processus démocratique et consacrer les droits et libertés garantis par la Constitution de 2014 qui représente une référence progressiste et un modèle à suivre, particulièrement l’article 6 qui garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes». En vertu de l’article 6 de la Constitution, « l’Etat protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes. Il assure la neutralité des mosquées et des lieux de culte à l’égard de l’exploitation partisane. L’Etat s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance et à protéger le sacré et empêcher qu’on y porte atteinte. Il s’engage également à prohiber et empêcher les accusations d’apostasie, ainsi que l’incitation à la haine et à la violence et à les juguler». Le responsable onusien a également salué la création d’une Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) qui, a-t-il dit, ne manquera pas de contribuer au renforcement des droits conformément à la nouvelle Constitution tunisienne et aux standards internationaux en matière des droits de l’Homme. Créée le 13 août 2017 à l’initiative du président de la République, Béji Caïd Essebsi, la Commission des libertés indi- viduelles et de l’égalité a pour mission d’élaborer un rapport sur les réformes législatives relatives aux libertés individuelles et l’égalité, conformément à la Constitution tunisienne de 2014 et aux standards internationaux en matière des droits de l’Homme. De son côté, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à aller de l’avant sur la voie de la réforme, aux fins d’apporter toutes les garanties nécessaires à l’exercice des droits et libertés et de les consacrer dans la réalité sur la base des principes de citoyenneté et du respect de la loi.