Les Clubistes au bout du suspense…
Un match indécis, stressant, qui a souri enfin à un CA plus chanceux
Stade Hmaïed El Moujahid à Menzel Abderrahmane. Temps beau. Pelouse synthétique. Assistance nombreuse au vu de l’exiguïté du stade. Arbitrage de Walid Jéridi. CAB : W. Bousnina (47’), CA : T. Belaïd (21’) Le CA se qualifie aux tirs au but 3 à 4. CAB : Khemaïs Thamri, Wissem Bousnina, Aliou Cissé, Mehdi Ressaïssi, Seddik Méjri, Hamza Jlassi, Bilel Saïdani, Firas Belarbi (Habbassi 90’), Médina (Amdouni 93’), Wattara (Ben Choug), Zied Ounalli. CA : Seïf Charfi, Agrebi, Abdi, Fakhreddine Jaziri, Seïf Tka, Ahmed Khalil, W. Yahia, Tijani Belaïd (Dhaouadi), B. Khfifi (Y. Chamakhi), Saber Khlifa, Ghazi Ayadi (Oudhrefi 90’)
Ils étaient venus, ils étaient tous là. Ils ne pouvaient manquer ce match-là. Cette 3e confrontation, cette saison, entre Cabistes et Clubistes a drainé du monde à Menzel Abderrahmane comme on s’y attendait. Toutes les conditions étaient réunies pour réussir ce sommet. Et c’est Khlifa qui donne le ton en obtenant un corner dès la 2’ après que Thamri eut dévié le cuir. Mais le CAB n’entendait pas subir le jeu, puisque Belarbi dribble deux adversaires et «tombe» dans la surface interdite, «gêné» par Agrebi mais l’arbitre voit autrement et le sanctionne pour un carton jaune. Qu’à cela ne tienne, les locaux sont sortis de leur réserve et encore une fois, c’est Belarbi qui frappe au-dessus (12’) imité par Ounalli, au-dessus également (13’). Les visiteurs répliquent par Yahia dont la frappe est détournée en corner (17’) qui ne donna rien. Le CA demeure menaçant et il a fallu un moment d’inattention, une passe anodine que Belaïd exploite en logeant le ballon dans les filets de Thamri (21’). La partie est alors emballée et le CAB était à deux doigts d’égaliser quand Cissé reprend de la tête, à côté (26’), pourtant dans une position idéale. Les Cabistes pressent leurs adversaires mais manquent d’inspiration jusqu’ici. Et le comble est que Wattara manque l’immanquable lorsque, seul, envoie le cuir dans la nature (34’). Les visiteurs ne paniquent nullement, ils continuent à tenir bon et à effectuer quelques «rushs» par l’intermédiaire de Khlifa et surtout Agrebi sur le côté droit qui ont bloqué les montées des latéraux «jaune et noir». Le CAB jette toutes ses forces dans la bataille mais ne trouve pas la faille dans une défense «rouge et blanc» bien regroupée autour de Tka et Jaziri, même si Jlassi a tenté «quelque chose» sur cette frappe des 25 mètres bien interceptée par Charfi (44’). La mi-temps s’achève en faveur du CA devant des Cabistes trop «brouillons». Trop de passes à l’adversaire ont étouffé les velléités offensives du CAB. La pause est venue à temps pour le staff technique local pour trouver les solutions adéquates.
Retour rapide !
Les Cabistes reviennent décidés à revenir dans le match en obtenant un coup de coin que botte Belarbi sur un plateau à Bousnina dont la reprise de la tête ne laisse aucune chance à Charfi (47’). Cette égalisation a donné des ailes aux locaux qui ont pris les choses en main pour inquiéter davantage leurs vis-à-vis, comme en témoigne le tir de Médina que Charfi intercepte difficilement (52’). En face, Belaïd répond et obtient un corner qui a failli faire mouche, la défense bizertine s’en sort bien (54’). Le jeu est devenu alors très ouvert et le spectacle agréable à regarder. On se dépense à fond de part et d’autre dans l’espoir de faire la différence dans la foulée. Et à ce jeu, Wattara faillit doubler le score de la tête mais Charfi se trouvait dans la trajectoire du cuir (67’). Il est suivi par Ounalli mais ce dernier frappe le ballon très au-dessus (71’) ratant ainsi une belle opportunité de marquer. Le CAB investit la zone clubiste mais sans résultat devant un adversaire qui excelle dans les contres grâce à la vélocité de Khlifa, Ayadi et le rentrant Dhaouadi. Ce dernier a failli apporter du nouveau sur ce coup de pied arrêté que Thamri repousse des poigns (80’). La meilleure occasion reste cette échappée de Belarbi qui fut carrément descendu par Tka au niveau des 16 mères alors qu’il se dirigeait seul vers les filets. Le coup de pied n’a rien donné, la frappe de Ounalli étant passée à côté. Le score en resta là jusqu’au temps réglementaire. Les prolongations n’ont pu départager les deux équipes. Il a fallu secourir aux tirs au but pour désigner le deuxième finaliste. La chance a souri cette fois-ci aux Clubistes. Quant aux Nordistes qui ont raté le coche pendant le match, ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Dire qu’ils ont bien joué, c’est de la littérature…