Retour en force des étals et des constructions anarchiques
Le phénomène a pris, ces derniers jours, des proportions alarmantes
La campagne pour les élections municipales semble donner des ailes aux vendeurs à la sauvette et favoriser le phénomène des étals anarchiques qui ont repris du poil de la bête après la campagne de lutte acharnée menée par les autorités municipales. Comble du paradoxe, on ne parle pas de lutte contre ce phénomène dans les programmes présentés par les listes électorales aussi bien partisanes qu’indépendantes. Pire, il semble que ces programmes caressent au sens du poil et évitent d’attirer la colère des propriétaires des étals anarchiques. Ce phénomène a pris, ces derniers jours, des proportions alarmantes dans certaines municipalités, dont celle du Kram où la construction de kiosques anarchiques a repris et où d’autres espaces se sont transformés en friperie au grand dam des citoyens. Chaussées et trottoirs sont envahis par ces vendeurs, du matin jusqu’au soir, étouffant la circulation des gens et celle des voitures, et proférant des mots orduriers au passage des parents et de leurs enfants. Les candidats aux élections municipales ne se soucient guère du retour en force des étals anarchiques, occupés qu’ils sont par une autre guerre sans merci livrée sur les réseaux sociaux. En effet, certains membres des listes électorales tentent de discréditer les autres listes concurrentes, d’où cette haine expri- mée sur les réseaux sociaux et ces listes déchirées à peine affichées. Les intérêts des citoyens ne sont pas réellement pris en considération, ce qui, conséquemment, mènera inéluctablement au boycottage de ces élections. Une proportion grandissante de jeunes est convaincue qu’elles ne changeront rien. C’est surtout cette jeunesse qui est pourtant pleine d’allant qui ne croit plus aux promesses des futurs responsables muni- cipaux qui tentent aujourd’hui de séduire l’électorat. Les mêmes causes produisent les mêmes effets et la pérennité de la dégradation de l’environnement communal, les promesses électorales toujours non tenues et ce nouveau Code des collectivités locales qui est encore pris en otage à l’ARP n’augurent rien de bon. Le retour du phénomène des étals et des constructions des kiosques anarchiques à la municipalité du Kram contraste avec les attentes et les espoirs des citoyens au moment où la campagne électorale semble n’intéresser plus personne. Si les services municipaux ne peuvent plus libérer les trottoirs, c’est que, dès le départ, les dés sont déjà pipés. Dans certaines municipalités, le trottoir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Et ce sont les vendeurs à la sauvette qui se l’approprient, accaparant même une partie de la chaussée.