La Presse (Tunisie)

Ce sera CA - ESS en finale !

Un classique du football tunisien qui se donne rendez-vous pour le 13 mai à Radès. Le CAB et l’ASG ont manqué de réalisme

- R.E.H.

Cette année, la finale de la coupe sera un «Big match» entre deux tenants de l’épreuve : le CA, qui joue sa 3e finale de suite et l’ESS qui a remporté 3 trophées en 2012, 2014 et 2015. Un classique entre deux équipes qui ont dans les gènes les traditions de la coupe et des titres. En tout cas, c’est une affiche qu’on a longtemps oubliée, puisque la dernière finale entre le CA et l’ESS remonte à 1974. Pour les amateurs de l’histoire, l’ESS avait été menée 2-1 lors des deux coupes remportées en 1963 et en 1974 contre une coupe remportée par le CA en 1967. CA-ESS, c’est une ancienne affiche qui ne peut perdre de son aura surtout pour une apothéose comme celle qui va avoir lieu à Radès le 13 mai prochain. Hier, le CA et l’ESS n’ont pas présenté deux matchs pleins. Quant au CAB, il est tombé chez lui après avoir mieux joué et mieux géré le rythme et le ballon devant un CA chanceux, mais patient. C’est exactement comme la saison dernière quand le CA avait ramené sa qualificat­ion en quarts de finale de Bizerte aux tirs au but. Les Cabistes ont manqué cette fois de bol et l’épreuve des tirs au but ne leur a pas souri contrairem­ent aux trois tours précédents. Ce fut un match ingrat où celui qui a mieux joué n’a pas gagné. Le CA, pris en main par Kamel Kolsi, qui a provoqué des changement­s mais qui n’a pas réussi à redonner la densité à son milieu. Et on peut dire que le CA n’a pas trouvé ses milieux, mal inspirés. La force de ce CA c’est justement sa force mentale. Le penalty raté par Ouedhrefi n’a pas lésé l’équipe qui a trouvé un gardien qui s’appelle Charfi. Encore une fois, déterminan­t surtout sur le tir de Habassi. Les clubistes avaient besoin de se qualifier pour rebondir après la dernière période difficile. Quant à l’ESS, ce fut une qualifi- cation pas tout à fait facile devant un ASG qui n’a pas tremblé : les Etoilés, malgré la qualité de leur effectif, n’arrivent pas à exprimer le football qu’attend d’eux leur public. Mahdaoui a géré son match loin de ce raisonneme­nt en cherchant la qualificat­ion avant tout au détriment de la qualité. Encore une fois, les joueurs-cadres à l’ESS se sont mis en évidence. Hier, c’est Chermiti qui a retrouvé ses dons de buteur.

Une vraie fête !

CA-ESS ne sera pas un match ordinaire. C’est une finale de coupe qui va clôturer la saison entre deux ténors du football tunisien. Le 13 mai prochain, on ne va pas avoir un match ennuyeux et un stade sombre. Il y aura au moins 30 à 40.000 spectateur­s qui vont orner le stade. Techniquem­ent parlant, les deux équipes n’ont pas les mêmes qualités. Kolsi et Mahdaoui vont avoir d’autres chantiers ouverts en championna­t. C’est l’opération difficile à résoudre. Ils doivent bien gérer la fin de saison et essayer d’améliorer la qualité du jeu. D’ici la date de la finale, beaucoup de choses vont arriver dans les deux camps. Une chose est sûre : c’est un titre qui compte pour de l’or pour sauver la saison. On peut déjà rêver et croire que ça va être la fête du football !

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Ben Yahia et Bangoura : le CA et l’ESS, deux grands qui se donnent rendez-vous pour le 13 mai
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