La Presse (Tunisie)

«La lutte va faire rage»

- La peur au Khaled KHOUINI

«Le mental de chacun va être un élément majeur dans la course au maintien»

«A deux encablures de la fin, la lutte pour le maintien va forcément faire rage. Actuelleme­nt, pas moins de trois équipes sont concernées par ce challenge. Certes, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Mais ce trio se situe tout de même dans un mouchoir de poche. Le sprint pour la survie s’annonce donc haletant et incertain jusqu’au bout. Pour nous, j’aurai préféré que la progressio­n d’ensemble dans le jeu déteigne sur les résultats. Mais bon, le football ne récompense pas seulement la meilleure équipe. Plutôt la plus audacieuse et la plus expériment­ée. Vous savez, à l’USBG, malgré le fait que nous avons accusé un retard à l’allumage, l’équipe se porte mieux et monte en régime. Il y a eu des éclaircies depuis quelques semaines, sans toutefois parler de coups d’éclat. Il faut comprendre par là qu’en dépit de quelques contreperf­ormances, le onze en place a fait montre de caractère la plupart du temps. On est même arrivé à inverser le cours d’une rencontre. Ce qui dénote d’un mental retrouvé. A Ben Guerdane, le groupe est soudé, déterminé et confiant. Si nous pratiquons le même football et rendons la même copie que celle livrée face au CA, par exemple, notre sort sera de nous maintenir en Ligue 1. Maintenant, il est vrai que que l’on aurait pu entrevoir une fin de saison moins compliquée. Mais rien ne sert de se lamenter. Il faut aller de l’avant et y croire jusqu’au bout. En football, une défaite amère chez un rival dans la course au maintien peut laisser autant de traces qu’un cinglant revers subi face à un gros bras. Et c’est dire que la lourde défaite devant le CSS fait désormais partie du passé. Nous en avons tiré les enseigneme­nts qu’il faut pour repartir malgré tout. Peut-être que la débauche d’énergie face au CA a forcément laissé des traces. Mais nous sommes décidés à nous comporter honorablem­ent à l’avenir ».

«Le sprint pour la survie sera haletant»

«A Gabès face à la Zliza, seuls les trois points sont visés. Nous jouerons l’attaque avec l’espoir de nous imposer. Puis, il y a aura l’Etoile du Sahel pour le final du championna­t. Là, devant une équipe compétitiv­e qui vise le podium, il s’agit de sortir l’artillerie lourde et de nous surpasser. Notre peau en L1 en dépend forcément ! Bref, vu le calendrier à venir, l’USBG n’a absolument pas droit à l’erreur. La pression monte en tout cas. Et cette pression est une arme à double tranchant qu’il faut apprivoise­r pour en faire un atout. Je ne vous cache pas à ce propos que nous nous attelons depuis quelque temps à agir sur le mental des joueurs. Le volet psychologi­que est actuelleme­nt le plus important. Il s’agit de garder nos troupes sur le qui-vive. Nos joueurs doivent être motivés mais pas tendus la plupart du temps. C’est la recette du maintien à terme. Et quitte à me répéter, j’insiste sur le fait que la lutte pour la survie s’annonce haletante jusqu’au bout. Personne n’est à l’abri d’un retour de manivelle, un rétropédal­age en règle, un onze qui marque le pas ou une équipe qui se sublime en négociant le passage à la corde ! Je suis confiant quant à la suite du parcours. Nous ne sommes pas en danger car nous n’avons pas encore grillé tous nos jokers. Si on n’accuse plus le coup, on se maintiendr­a. Vous avez ainsi noté que quand l’USBG joue son football, elle peut tenir la dragée haute aux meilleurs. Sauf que quand elle s’essouffle, elle se fait malmener aussi. Cette saison, certaines parités et défaites ont été frustrante­s et rageantes ».

«Pas forcément ventre !»

«Vous savez, quels que soient les regrets en cas de revers, le match reste perdu (comme contre le CSS). Et la suite s’annonce forcément tendue. Ma crainte tantôt est qu’on dispute nos derniers matches avec la peur au ventre. Oui, la peur et le doute sont l’ennemi du footballeu­r. Et c’est pour cela que je reste optimiste vu le mental inébranlab­le qu’ont laissé apparaître nos joueurs à l’entraîneme­nt. En clair, on ne lâchera pas. Et se sauver passe impérative­ment par deux victoires en championna­t. Ce sera donc à quitte ou double pour nous. J’en appelle au caractère des joueurs pour ce sprint final. Maintenant, les équipes qui se battent pour le maintien ont des niveaux pratiqueme­nt similaires. Le mental de chacun va être un élément majeur dans la course. Gare toutefois à l’excès de confiance. Seule la maîtrise des nerfs sera l’arme finale pour forcer son destin à terme. L’USBG sort d’un bloc intense où l’équipe a peu tourné. Donc il nous a manqué un peu d’essence. On s’attendait à ce que ça arrive mais on s’est donné le droit de se bagarrer jusqu’au bout. Il n’y a pas d’abattement, cela dit. On se concentre sur les matches très importants qui viennent. De bons résultats face à l’ASG et l’ESS sauveraien­t assurément le club. En résumé, je pense que le bas de tableau va encore vivre quelques moments tendus dans la perspectiv­e du maintien. Nous devons nous surpasser et y croire sans relâche. Viendra par la suite le temps de savourer. Et, comme on dit, après l’effort, le réconfort... »

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