Un exploit digne d’éloges
Avec beaucoup de talent, de rigueur et de motivation, l’Espérance de Tunis a su attendre son heure, cueillant les fruits de la persévérance et de la patience. Prestigieux.
L’EST a admirablement clôturé l’exercice 2017-2018 en réussissant un coup de maître. Ayant l’expérience des rencontres décisives et de haute tension psychologique, les «Sang et Or» ont été au-dessus du lot. Ils ont remporté avant-hier soir le 64e titre de championnat de Tunisie, le 18e dans leur palmarès. Impitoyable Espérance qui a imposé sa loi devant son principal rival, le CSS, pour rééditer et confirmer la victoire de l’aller de la finale acquise haut la main. La salle de Sfax restera témoin de la ténacité, de la rigueur et de la belle démonstration d’une Espérance attachante. Son invincibilité particulièrement dans la troisième et ultime phase de l’épreuve et son jeu bien ficelé lui ont valu tous les suffrages. La supériorité de l’EST, manifestée durant une grande partie du débat, a brouillé toutes les cartes de son opposant, le contraignant à la défaite, en dépit de toutes ses tentatives pour conserver son avantage après le gain du premier set 25-22, ou coller à la marque dans le reste des manches. L’Espérance a retenu la leçon de son début relativement décevant. Il fallait donc axer sur le contre tout en étant agressive en défense, rapide et efficace dans les combinaisons d’attaque. L’équipe a retrouvé progressivement ses vertus et ses marques pour assiéger son adversaire sous une pression constante. L’EST passa la vitesse supérieure et a dominé de bout en bout le second set 8-4, 16-12 et enfin 25-18. Au troisième set, le chassé-croisé se termina à 11-11 là où le CSS parvint à égaliser pour la quatrième fois. Par la suite, ce fut l’échappée pour les «Sang et Or», plus consistants et mieux organisés, 16-12, 20-16 puis 25-19. Le même scénario se répéta au quatrième et dernier set. Après un début équilibré, la suite ne fut qu’une formalité et succession des mouvements espérantistes. L’ensemble, magistralement conduit par Mehdi Ben Cheïkh et au sein duquel Hosni Karamosli (quelle classe!) et Mohamed Ali Ben Othman ont multiplié les prodiges, clôtura la marque à 25-17 et mit fin aux débats. La bande à Foued Kammoun mérite son retour au sommet de la pyramide. Elle a fait montre d’une grande maîtrise tactique, d’une force collective difficile à contrer et d’une efficacité qui en disent long sur les capacités d’un groupe qui peut désormais viser plus d’un titre, le doublé. Le soutien apporté par le président du club et les efforts des dirigeants de la section autour de Chakib Bousslama ont posté leurs fruits. Un soutien sans faille surtout dans les rares moments de doute. Un joli parcours dans une compétition à trois vitesses. L’EST termine la première phase en tête, idem pour le play-off, et domine la phase finale. Le rêve du CSS s’est envolé. L’amertume née de la défaite en finale aller a pesé lourd sur le moral du groupe, mal à l’aise et qui n’a pu que décrocher un seul set dans les quatre rencontres qui l’a opposé à une Espérance en état de grâce.
L’ESS termine troisième
L’Etoile du Sahel, victorieuse de l’aller sur un score net et du retour à Sousse par trois sets à deux face à la Saydia, a bouclé l’épreuve du championnat en troisième position. Il reste une occasion aux Etoilés pour sauver leur saison. La finale de la Coupe de Tunisie, le mardi 1er mai.