La Presse (Tunisie)

Le bilan des tirs israéliens s’alourdit

40 Palestinie­ns tués depuis le début de la mobilisati­on à la frontière israélienn­e.

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AFP — Deux Palestinie­ns ont succombé à des blessures causées par des tirs israéliens, a annoncé hier le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, portant à 40 le nombre de Palestinie­ns tués depuis le début d’un mouvement de protestati­on à la frontière avec Israël. Ce décompte de l’AFP est réalisé à partir d’informatio­ns fournies par les autorités sanitaires gazaouies. Abdullah Chamali, 20 ans, est décédé après avoir été grièvement blessé au ventre vendredi lors d’affronteme­nts entre manifestan­ts et soldats israéliens. Les violences ce jour-là ont fait cinq morts palestinie­ns, dont un adolescent de 15 ans. Tahrir Wahba, 18 ans, est mort après avoir été blessé par balle à la tête le 6 avril dans le sud de l’enclave, selon la même source. La très grande majorité des 40 personnes tuées l’ont été par des tirs de soldats postés sur la barrière de sécurité qui sépare Israël de l’enclave. Quelques-uns sont morts dans des frappes de l’artillerie ou de l’aviation israélienn­es. Des centaines de Palestinie­ns ont par ailleurs été blessés, par balle ou par inhalation de gaz, selon les secours. Des dizaines de milliers de Palestinie­ns de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerran­ée, se rassemblen­t depuis le 30 mars près de la frontière pour la «Marche du retour», qui revendique le droit des Palestinie­ns à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948. Ce mouvement est prévu pour durer jusqu’à la mi-mai. Ils dénoncent aussi le blocus de Gaza imposé depuis plus de dix ans par Israël pour contenir le mouvement islamiste Hamas, qui dirige ce territoire et auquel il a livré trois guerres depuis 2008. Lors des manifestat­ions, certains Palestinie­ns se détachent du gros des protestata­ires pour lancer des pierres ou des engins incendiair­es sur les soldats, faire rouler vers eux des pneus enflammés ou essayer de forcer le barrage de barbelés placé en amont de la barrière. L’utilisatio­n de balles réelles par les soldats israéliens a fait l’objet de critiques d’organisati­ons de défense des droits de l’Homme, et suscité des demandes d’enquêtes indépendan­tes de la part de l’ONU et de l’UE. L’armée dit n’ouvrir le feu que lorsque c’est nécessaire, pour protéger ses soldats ou la barrière de sécurité. Aucun blessé n’a été signalé dans ses rangs. Par ailleurs, les Brigades Ezzedine Al-Qassam ont annoncé dans un communiqué la mort d’un de leurs membres dans une explosion. Mohammed al-Maqadma, 55 ans, a été tué par un projectile explosif tiré par un groupe hostile au Hamas, a indiqué la branche armée du mouvement islamiste, sans plus de précision. Un enfant a été blessé dans cette explosion survenue dans le nord du territoire, a dit le ministère gazaoui de la Santé.

 ??  ?? Le corps de Tahrir Wahba, un Palestinie­n de 18 ans décédé après avoir été blessé à la tête par des tirs israéliens lors d’affronteme­nts à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, porté dans les rues de Khan Younès pendant ses funéraille­s, hier
Le corps de Tahrir Wahba, un Palestinie­n de 18 ans décédé après avoir été blessé à la tête par des tirs israéliens lors d’affronteme­nts à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, porté dans les rues de Khan Younès pendant ses funéraille­s, hier
 ??  ?? Le corps de Tahrir Wahba, un Palestinie­n de 18 ans décédé après avoir été blessé à la tête par des tirs israéliens lors d’affronteme­nts à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, est porté dans les rues de Khan Younès pendant ses funéraille­s, hier
Le corps de Tahrir Wahba, un Palestinie­n de 18 ans décédé après avoir été blessé à la tête par des tirs israéliens lors d’affronteme­nts à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, est porté dans les rues de Khan Younès pendant ses funéraille­s, hier

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