A l’adolescence, la structure des yeux peut prédire le risque cardiovasculaire
Une étude australienne a conclu que chez les adolescents, des changements au niveau de la vascularisation de la rétine pourraient donner la possibilité d’anticiper les maladies cardiovasculaires à l’avenir, et de mieux surveiller leur santé
De nouvelles recherches laissent penser qu’il est possible de détecter les risques cardiovasculaires dans les yeux des adolescents dont l’état de santé global est fragilisé. Cette étude publiée le 15 février 2018 dans la revue Scientific Reports et dirigée par l’épidémiologiste Bamini Gopinath de l’Université de Sydney (Australie) s’est concentrée sur le suivi de 1600 jeunes (821 filles et 779 garçons) âgés de 11 à 19 ans, et ce, entre 2009 et 2011. L’étude en question s’est basée sur le Health-related Quality of Life (HRQoL), un indice de qualité de vie à mettre en lien avec la santé, intégrant le bien-être mental, phy- sique mais également social. Il s’avère que les adolescents ayant obtenu les scores les moins élevés avaient la particularité d’avoir des « changements structurels de leurs vaisseaux sanguins rétiniens », également définis comme étant des « indicateurs possibles du risque futur de maladie cardiovasculaire ». Par ailleurs, cette menace serait totalement indépendante d’autres facteurs connus tels que la pression artérielle ou un indice de masse corporelle (IMC) élevé. Plus précisément, les chercheurs ont observé dans la rétine de ces jeunes des artères plus larges et des vaisseaux sanguins plus étroits, et ce, surtout chez les individus masculins. Selon la principale auteure de l’étude, Bamini Gopinath, ces recherches vont permettre « d’améliorer ou de compléter les évaluations de santé chez les adolescents » ainsi que la prévention concernant ce genre de maladie. Rappelons tout de même que les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de décès dans le monde, et qu’il s’agit donc là d’une découverte très positive. En 2015, pas moins de 17,7 millions de personnes sont décédées suite à une maladie cardiovasculaire, ce qui représentait 31 % du total des décès.