L’importance d’une structure

Le programme du pôle sera inauguré le 29 avril à l’occasion de la Journée mondiale de la danse, avec la présentation de trois pièces chorégraphiques, exclusivement créées pour l’occasion.

La Cité de la culture a abrité, avanthier en fin de matinée, une conférence de presse pour annoncer l’ouverture du Pôle Ballets et Arts chorégraphiques. Sa directrice Nesrine Chaâbouni a insisté à cette occasion, sur l’importance des structures et des espaces qui faisaient défaut, sous nos cieux, à cette discipline. Un comité d’experts et de spécialistes, dont figurent, entre autres, Sihem Belkhouja et le chorégraphe et danseur Nejib Khalfallah, a été formé pour réfléchir à la programmation et autres projets du pôle. «Nous avons visité plusieurs régions, réalisé des workshops et fait des auditions pour pouvoir sélectionner des danseurs pour le nouveau ballet de danse tunisienne et le ballet de l’opéra de Tunis (composé de 16 danseurs)» , a affirmé Mme Chaâbouni. Le programme du pôle sera inauguré le 29 avril prochain à l’occasion de la journée mondiale de la danse, avec la présentation de trois pièces chorégraphiques exclusivement créées pour l’occasion. Il s’agit de «Ainsi dansait le berger» qui sera présentée, en avant-première du Nouveau ballet de danse tunisienne, «Les filles de Wasla», une sorte d’évolution et de transmission du solo «wasla» de la chorégraphe Hela Fattoumi réalisée pour le ballet de l’opéra de Tunis. «Il s’agissait pour moi de partager ce solo né il y a bien des années au palais Halfaouine et que j’ai présenté et dansé pendant 20 ans. Pouvoir transmettre la matière de cette pièce à d’autres femmes qui seront quatre sur scène », nous explique l’artiste. Au menu, également, la première de la pièce chorégraphique «Les quatre saisons (ou Le mariage du loup)» créée par le chorégraphe français Emilio Calgano et qui se présentera, comme il nous l’explique, comme un ballet baroque modernisé réunissant 74 danseurs et 17 musiciens qui joueront in situ la musique originale des quatre saisons accompagnée par des musiques additionnelles composées spécialement pour la pièce. Sihem Belkhouja,directrice du Centre chorégraphique qui a pris part à cette conférence de presse, nous a parlé, de son côté, des principaux volets du centre et qui sont mémoire et documentation et la coopération internationale. Deux projets ont été pensés pour le premier volet, il s’agit d’un livre intitulé «Panorama des chorégraphes tunisiens» (Deux tomes) écrit par Philippe Verrièle qui nous a expliqué que loin d’être un catalogue, l’ouvrage donne la parole aux acteurs de ce métier (environ 30) pour dire leurs réalités de la danse en Tunisie. Le deuxième projet est un film documentaire (deux volumes) réalisé par le Tunisien Marouane Meddeb intitulé «Portraits de chorégraphes et danseurs tunisiens».