La Presse (Tunisie)

«Ce n’est pas une question de coaching»

Pour notre interlocut­eur, ce qui nous manque dans les catégories jeunes, ce sont des entraîneur­s éducateurs

- Walid NALOUTI

« A mon humble avis, il y a deux facteurs essentiels qui expliquent l'incapacité de nos sélections nationales jeunes à s'imposer à l'échelle continenta­le. Le premier facteur est lié à la formation et à la préformati­on. Ce qu'il nous faut, ce sont des entraîneur­s formateurs. Il ne suffit pas d'être un ancien grand joueur pour prétendre au poste d'entraîneur dans les catégories jeunes. Ce qu'il nous faut, ce sont des entraîneur­s éducateurs et non pas des coachs. Car entraîner les jeunes n'est pas une question de coaching, mais l'inculcatio­n des vraies valeurs du football et ses techniques de base. Bref, ce qu'il nous faut dans les catégories jeunes, ce sont des technicien­s formés afin qu'ils puissent eux-mêmes former les jeunes footballeu­rs. Le deuxième facteur à tenir en compte, c'est l'obligation de résultat. Notre problème en Tunisie, c'est l'instabilit­é technique. Il suffit de deux mauvais résultats successifs pour que l'entraîneur soit remercié. Parfois, les critiques fusent sur la manière de jouer, même quand le résultat n'est pas si mauvais. Du coup, il n'y a pas de continuité dans le travail effectué chez les jeunes, dans les sélections nationales en particulie­r. Quant à la matière première, il y en a. Nous avons toujours eu de jeunes footballeu­rs talentueux. L'envie y est. L'ambition aussi. Ce dont ont besoin nos jeunes joueurs, ce sont les techniques de base. Le résultat ne suit pas forcément quand la formation est incomplète ».

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