La Presse (Tunisie)

Un espace Hub contre la migration irrégulièr­e

Une série de formations et de workshops a été organisée afin de sensibilis­er les acteurs de la société civile, des institutio­ns et parties prenantes sur la question de la migration.

- H. SAYADI

Un séminaire de formation a été tenu la semaine dernière à la maison de retraite Mohamed Idriss pour présenter à tous les participan­ts les différents services fournis aux migrants, qu’ils soient éthiques, internatio­naux ou italiens. En effet, cette formation constitue l’un des volets principaux du projet Pinsec (Femmes, Jeunes et Migrants : Parcours d’inclusion sociale et économique) qui s’étalera sur trois ans successifs. Ce projet, monté par l’Agence italienne de coopératio­n au développem­ent (Aics) et mis en oeuvre par l’organisati­on non gouverneme­ntale italienne Cies Onlus, en collaborat­ion avec l’Union tunisienne de solidarité sociale, vise à encourager le dialogue entre la société civile et les institutio­ns publiques afin de consolider le processus démocratiq­ue en Tunisie. Il oeuvre également à combattre les causes de la migration en Tunisie, et ce, à travers des actions ciblées. Notons également que le projet favorise l’emploi des jeunes, des femmes, des migrants et des migrants de retour. Afin de sensibilis­er tous les acteurs de la société civile, les organisati­ons institutio­nnelles... sur la question de la migration, un cycle de formation leur a été adressé pour jeter la lumière sur les différents services de migration existants ainsi que sur les opportunit­és de formation dans ce domaine. En effet, plusieurs thématique­s ont été abordées lors de ce séminaire, à l’instar d’un workshop axé sur «L’imaginaire collectif des jeunes sur la migration», «La migration subsaharie­nne en Tunisie», «Le contexte national de la migration»… La journée de vendredi dernier quant à elle, a été réservée au thème «Les services de la migration en Tunisie». A cet effet, l’interventi­on intitulée «Les services pour les migrants fournis par les structures étatiques», présentée par le directeur général de l’Observatoi­re national de la migration, Ali Belhadj, s’est focalisée sur un aperçu général de l’historique de l’Observatoi­re national de la migration et a été suivie par une présentati­on des missions de l’observatoi­re, de son rôle et ses projets futurs. Une séance de questionsr­éponses, afin de mieux éclairer les participan­ts sur le rôle de l’Observatoi­re national de la migration en relation avec les migrants et les différente­s stratégies mises en place afin de lutter contre la migration illégale, a été organisée avant de passer à l’interventi­on suivante. Lotfi Massoudi, co-directeur du projet Pinsec, a précisé que le projet qui prendra fin en 2020 est une coopératio­n entre l’Union tunisienne de solidarité sociale (Utss) et l’associatio­n CIES qui s’intéresse principale­ment à l’inclusion sociale et économique des jeunes, des femmes et des migrants tunisiens de retour ou qui vivent en Tunisie. «Nous essayons de mettre en synergie tous les efforts déployés par les organismes institutio­nnels, la société civile et les organisati­ons internatio­nales en termes d’accueil, de formation et d’informatio­n de demandeurs de services liés à la migration» , explique-t-il. Le co-directeur du projet ajoute que le projet comprend, entre autres, des ateliers de formation afin d’aider les travailleu­rs sociaux sur l’importance de la préparatio­n d’une campagne efficace d’informatio­n et de sensibilis­ation pour mieux informer la société sur le phénomène de la migration irrégulièr­e, favoriser de la sorte une réflexion sur cette problémati­que, développer des applicatio­ns et créer un espace «Hub» pour accueillir et orienter les jeunes. Quant à Volpe Akessia, une participan­te à la formation et coordinatr­ice de projet, elle a insisté sur l’importance de cette formation qui aide les acteurs et travailleu­rs sociaux à lancer une campagne de sensibilis­ation pour limiter le phénomène de la migration illégale en Europe et convaincre les jeunes Tunisiens de rester dans leur pays tout en leur offrant des possibilit­és et des opportunit­és de travail par le biais de plateforme­s, de forums… A rappeler que le projet Pinsec s’adresse essentiell­ement à 30 opérateurs de l’Organisati­on de la société civile, dix institutio­ns locales dont 50% des femmes qui ont besoin de formation profession­nelle continue, 200 jeunes Tunisiens et 100 migrants et migrants de retour qui bénéficier­ont des services d’accueil, d’intégratio­n et de médiation linguistiq­ue culturelle.

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