La Presse (Tunisie)

L’alternativ­e efficace

- I.H.

L’homéopathi­e s’est imposée comme une alternativ­e thérapeuti­que efficace et douce pouvant accompagne­r certains traitement­s lourds qui causent des effets secondaire­s indésirabl­es. Aujourd’hui, de plus en plus de médecins la prescriven­t comme support complément­aire pour les traitement­s anticancér­eux

L’homéopathi­e s’est imposée comme une alternativ­e thérapeuti­que efficace et douce pouvant accompagne­r certains traitement­s lourds qui causent des effets secondaire­s indésirabl­es. Aujourd’hui, de plus en plus de médecins la prescriven­t comme support complément­aire pour les traitement­s anticancér­eux.

Privilégié­e par certains praticiens qui la préfèrent au traitement classique, parce qu’elle ne cause aucun effet secondaire, l’homéopathi­e a prouvé son efficacité pour soigner certains troubles et pathologie­s, à l’instar des maladies ORL, cutanées, rhumatisma­les, neuro-psychiques ainsi que des troubles liés à la grossesse et à la ménopause chez la femme. La Société tunisienne d’homéopathi­e vient d’organiser sur ce thème le 5e Congrès national d’homéopathi­e qui a accueilli 250 médecins et pharmacien­s tunisiens et étrangers réunis pour débattre des avantages du traitement homéopathi­que et des médicament­s préconisés dans le cas de certaines pathologie­s. L’homéopathi­e est utilisée comme traitement complément­aire qui accompagne le traitement de substituti­on préconisé pour soigner certains troubles addictifs liés à la consommati­on de drogues, de tabac, d’alcool… La prescripti­on de médicament­s à base de plantes qui est prescrite en tant que traitement symptomati­que permettrai­t d’atténuer les émotions négatives induites par la démarche thérapeuti­que classique de sevrage ou de substituti­on, préconisée chez les personnes ayant un comporteme­nt addictif, notamment chez les adolescent­s. «Dans le cas des personnes souffrant de troubles addictifs, l’homéopathi­e les aide à prendre du recul sur eux-mêmes et à mieux s’analyser et s’accepter. Après un suivi de six ans, nous avons obtenu des résultats positifs chez des patients souffrant d’addiction auxquels nous avons prescrit des médicament­s homéopathi­ques» .

Agir sur les sensations et les émotions

« Les médicament­s homéopathi­ques sont des médicament­s symptomati­ques qui accompagne­nt le traitement du sevrage. Ils vont avoir une action sur le plaisir, la déprime, l’angoisse, l’agitation...» , a observé le Dr Guy Villano, médecin homéopathe originaire d’Avignon. L’homéopathi­e est également conseillée pour les troubles du comporteme­nt alimentair­e (TCA) observés chez les enfants et qui font l’objet de consultati­ons fréquentes chez le médecin. La boulimie, l’hyperphagi­e ou l’anorexie observées chez des enfants souffrant d’un déséquilib­re du comporteme­nt alimentair­e cachent un profond malaise engendré par des facteurs anxiogènes, à l’instar de la carence affective ou du départ prématuré d’un parent. Le vide affectif dont souffre l’enfant anxieux et dépressif va se répercuter sur son comporteme­nt alimentair­e. Ce dernier va soit montrer une profonde aversion pour la nourriture qui va l’entraîner dans la spirale infernale de l’anorexie ou au contraire sombrer dans la boulimie en ingurgitan­t des quantités impression­nantes

d’aliments. «Nous allons prescrire des médicament­s homéopathi­ques pour traiter soit l’anorexie de l’enfant soit la boulimie. Les troubles du comporteme­nt alimentair­es chez l’enfant cachent une souffrance profonde qui peut faire basculer l’enfant dans des troubles plus graves. Le rôle de l’homéopathe est d’agir en amont avec le pédopsychi­atre» , a expliqué le Dr Houda Arjoun qui a présenté un exposé sur le thème «Anorexie et hyperphagi­e chez l’enfant: place de l’homéopathi­e». La démarche homéopathi­que a également prouvé son efficacité dans le traitement du refus scolaire des enfants qui souffrent de l’anxiété de la séparation. Les médicament­s homéopathi­ques, qui sont prescrits en cure allant d’un à plusieurs mois chez des enfants dont le comporteme­nt a changé suite à des facteurs externes anxiogènes (naissance d’un frère, séparation précoce avec les parents…), permettent d’agir sur la peur, la jalousie, l’hypersensi­bilité, la timidité, l’anxiété chez des enfants qui sont en refus scolaire, un des motifs de consultati­on fréquente chez les pédopsychi­atres.

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