L’Ugtt que nous aimons
LES Tunisiens célèbrent, aujourd’hui, la fête internationale du Travail au moment où leur organisation, l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), traverse, à la faveur des événements dus à la crise de l’enseignement secondaire, une étape particulière dans son long parcours militant. Une étape que plusieurs analystes et observateurs n’hésitent pas à qualifier de date-charnière entre ce que représentait l’Ugtt avant la crise des professeurs et le poids et la place que la Centrale syndicale ouvrière aura dans les années à venir.
En plus clair, l’heure de la réforme ou la restructuration qu’on annonçait au sein de l’Ugtt à la faveur de la révolution a, enfin, sonné et il n’est plus question que les affaires syndicales continuent à être gérées comme les syndicalistes à la Place Mohamed-Ali ont pris l’habitude de le faire, il y a maintenant sept ans ou plus.
L’affaire des enseignants du secondaire et les remous de fracture ou de rupture qu’elle n’a pas manqué de provoquer au sein de la grande famille syndicaliste, qu’on croyait une et cohérente à merveille, ne doit pas passer, estime-ton, sans pousser les ugétistes à revoir leurs méthodes d’action, à se repositionner sur le paysage politique national et à mettre en oeuvre une nouvelle approche de militance syndicale qui rompe avec les pratiques désuètes d’antan et qui balise la voie à un comportement syndical et aussi à une rentabilité syndicale qui ne dépendent pas des personnes, de leur crédibilité et de leur aura ou charisme.
Et c’est la Journée internationale du Travail qui constitue la meilleure opportunité que les syndicalistes devraient exploiter pour repenser ensemble sans exclusion, librement et en toute responsabilité, le rôle que leur organisation a l’obligation de jouer sur la scène nationale en prenant en considération les mutations considérables que cette même scène est en train de vivre quotidiennement.
Aujourd’hui, il n’est plus question de savoir qui a fauté, de dévoiler l’identité de ceux qui ont un agenda particulier ou des ambitions personnelles démesurées. L’heure est plutôt à agir ensemble et à dépasser les conflits personnels pour que l’Ugtt poursuive sa mission de force de proposition, de dialogue, d’équilibre et de régulation et aussi de travail sérieux et de dévouement à la Tunisie et à ses intérêts supérieurs.
L’Ugtt que tous les Tunisiens aiment, l’Ugtt où tous les Tunisiens se retrouvent.
Il n’est plus question de savoir qui a fauté, de dévoiler l’identité de ceux qui ont un agenda particulier ou des ambitions personnelles démesurées. L’heure est plutôt à agir ensemble et à dépasser les conflits personnels pour que l’Ugtt poursuive sa mission de force de proposition, de dialogue, d’équilibre et de régulation et aussi de travail sérieux et de dévouement à la Tunisie et à ses intérêts supérieurs.