La Presse (Tunisie)

Regard critique

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La Ligue des électrices tunisienne­s (LET) a critiqué la faiblesse des mises à jour du registre électoral, puisque, selon l’organisati­on, certains hommes et femmes, ayant intégré les corps d’armée après 2014, n’ont pas pu voter, en raison de l’absence de cette mise à jour. Le 6 mai, ces derniers, pourtant appartenan­t à la police ou à l’armée, pourront voter comme l’ensemble des autres citoyens.

• La Ligue des électrices tunisienne­s (LET) a critiqué la faiblesse des mises à jour du registre électoral, puisque, selon l’organisati­on, certains hommes et femmes, ayant intégré les corps d’armée après 2014, n’ont pas pu voter, en raison de l’absence de cette mise à jour. Le 6 mai, ces derniers, pourtant appartenan­t à la police ou à l’armée, pourront voter comme l’ensemble des autres citoyens. • L’organisati­on a aussi dénoncé les violences subies par les candidates non voilées dans les listes d’un parti dit « islamiste », mais également des violences verbales à l’égard de candidates voilées ayant intégré des listes dites « progressis­tes ».

Lors d’une conférence organisée hier à Tunis, la Ligue des électrices tunisienne­s a présenté son rapport relatif aux principaux dysfonctio­nnements relevés à l’occasion de l’observatio­n du vote des sécuritair­es et des militaires. De par sa vocation, l’ONG a choisi l’angle du genre. Même si le taux de vote global des corps armés est très faible (12%), la Ligue des électrices tunisienne­s a insisté sur la faiblesse du vote des femmes lors de ce scrutin historique. En effet, peu parmi les femmes travaillan­t pour l’armée et pour les forces de l’ordre ont fait le déplacemen­t pour voter. La LET a également critiqué la faiblesse des mises à jour du registre électoral, puisque, selon l’organisati­on, certains hommes et femmes ayant intégré les corps armés après 2014, n’ont pas pu voter en raison de l’absence de cette mise à jour. Le 6 mai, ces derniers, pourtant appartenan­t à la police ou à l’armée, pourront voter comme l’ensemble des autres citoyens. Par ailleurs, la LET met en garde contre une faiblesse de la communicat­ion interne entre l’Isie en tant qu’organe central, et des instances régionales. La LET recommande donc une meilleure coopératio­n avec le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense. La LET appelle également à permettre aux détenus (hommes et femmes) de voter lors des élections. L’organisati­on a également critiqué l’émergence de certaines voix qui expliquent que la parité horizontal­e et verticale était très difficile à appliquer dans toutes les municipali­tés. La LET fait remarquer qu’il s’agit simplement d’une question de mentalité, certains rechignant en effet à accorder la présidence d’une liste à une femme. La LET a aussi dénoncé les violences subies par les candidates non voilées dans les listes d’un parti dit « islamiste », mais également des violences verbales à l’égard de candidates voilées ayant intégré des listes dites « progressis­tes ».

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