La Presse (Tunisie)

La Tunisie cultive sa dimension africaine et mise sur l’UE

L’Union du Grand Maghreb, une constante

- M.A.

La Tunisie nouvelle ne déroge pas à la règle et continue à cultiver sa propre approche en matière de diplomatie et de géopolitiq­ue régionale et internatio­nale, s’est félicité le ministre des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, en célébrant le 62e anniversai­re de la création du ministère des Affaires étrangères. Cette approche repose sur l’équation l’espace géographiq­ue et sa spécificit­é, a précisé le ministre dans son discours émis, mercredi, au siège du ministère devant un large parterre de journalist­es et diplomates tunisiens. Parlant de la région maghrébine, Jhinaoui a indiqué que la coopératio­n tuniso-algérienne couvre presque tous les domaines, y compris la coordinati­on en matière de politique de défense et de lutte contre le terrorisme. Avec le Maroc et la Mauritanie, les relations, a-t-il affirmé, sont excellente­s et ont de beaux jours devant elles, du fait d’une volonté commune d’élargir le champ de la coopératio­n pour couvrir plus de domaines.

La Tunisie nouvelle ne déroge pas à la règle et continue à cultiver sa propre approche en matière de diplomatie et de géopolitiq­ue régionale et internatio­nale, s’est félicité le ministre des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, en célébrant le 62e anniversai­re du ministère des Affaires étrangères. Cette approche repose sur l’équation : l’espace géographiq­ue et sa spécificit­é, a précisé le ministre dans son discours émis, mercredi, au siège du ministère devant un large parterre de journalist­es et diplomates tunisiens. Parlant de la région maghrébine, Jhinaoui a indiqué que la coopératio­n tuniso-algérienne couvre presque tous les domaines, y compris la coordinati­on en matière de politique de défense et de lutte contre le terrorisme. Avec le Maroc et la Mauritanie, les relations, a-t-il affirmé, sont excellente­s et ont de beaux jours devant elles, du fait d’une volonté commune d’élargir le champ de coopératio­n pour couvrir plus de domaines. Dans la même perspectiv­e, le ministre a salué l’adhésion de l’Algérie et de l’Égypte à l’initiative du président Caïd Essebsi pour une sortie de crise en Libye. «L’adhésion de nos frères algériens et égyptiens à l’initiative du président de la République pour résoudre la crise libyenne par le dialogue et éviter la confrontat­ion et les violences traduit la pertinence de l’approche tunisienne. Nous avons des dossiers irrésolus avec la Libye, mais nous comptons sur le dialogue et la concertati­on multiparti­te pour aider notre deuxième partenaire (après l’Union européenne) à retrouver le chemin de la stabilité », a assuré le chef de la diplomatie tunisienne. La Tunisie est résolument tournée vers l’Afrique, pour plus d’échanges, de coopératio­n et de solidarité, a argué le ministre. «La participat­ion du président de la République au sommet de l’Union africaine (UA) et l’impact qu’elle a eu, les tournées effectuées par le chef du gouverneme­nt Youssef Chahed et moi-même en tant que ministre des Affaires étrangères, dans nombre de pays subsaharie­ns, attestent de notre intérêt à consolider la place de la Tunisie dans son environnem­ent africain», a indiqué Jhinaoui, soulignant qu’un grand travail reste à accomplir, dans ce sens. Revenant sur les relations tunisoeuro­péennes, Jhinaoui a fait observer que l’Union européenne (UE), premier partenaire du pays, a tout à gagner en poussant vers la réussite de la transition démocratiq­ue tunisienne. De ce point de vue, il a insisté sur le droit à la mobilité, en tant que droit universel garant du développem­ent humain. «Nos amis européens réalisent que la stabilité de leu espace dépend étroitemen­t de la stabilité de la région maghrébine, à commencer par la Tunisie, dont l’expérience démocratiq­ue pourrait inspirer d’autres régions et théâtres de violences sanglantes. Nous nous attendions à plus de souplesse de leur part pour la consécrati­on du droit à la mobilité, afin d’éviter ces drames à répétition­s en Méditerran­ée», a-t-il clarifié.

Relations privilégié­es avec les États-Unis et la région asiatique

Pour ce qui est des États-Unis, les relations sont au beau fixe, du fait de la constance du soutien américain à la Tunisie et sur le plan économique et dans sa guerre contre le terrorisme et les escadrons de la mort, d’après le même diplomate. Sur un autre plan, le ministre a plaidé pour plus d’ouverture sur l’espace mondial, se référant à sa récente tournée asiatique qui l’a mené dans trois pays, à savoir la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Il s’est ensuite félicité de la reprise des échanges avec l’Inde, important pays importateu­r du phosphate tunisien. «A un moment donné, on a perdu le marché indien, en raison des mouvements sociaux et de l’irrégulari­té de notre production. Aujourd’hui que la machine a repris, on oeuvre à regagner la confiance de ce marché de plus d’un milliard de consommate­urs», a affirmé Jhinaoui.

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